Au centre spatial de Kourou, un énorme portique est en train d'être mis en place. Il servira bientôt à installer les satellites au sommet des lanceurs Soyouz qui seront tirés depuis les installations d'Arianespace.

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    Elément essentiel de l'ensemble de lancement SoyouzSoyouz en Guyane, le portiqueportique mobilemobile constitue l'adaptation la plus conséquente du système de lancement russe aux demandes spécifiques d'ArianespaceArianespace, du Cnes et de l'Esa. En effet, l'intégration des charges utiles et de l'étage Fregat ne se fera pas à l'horizontale comme le font les Russes à BaïkonourBaïkonour et à Plesetsk mais, à la verticale comme c'est le cas pour les lanceurs Ariane.

    Cette exigence a contraint les Russes et les Européens à développer un portique. Cette adaptation du système de lancement de Soyouz ne s'est pas faite sans bousculer la susceptibilité des Russes qui s'appuient sur la longévité exceptionnelle d'un système fort de 1.754 missions !

    Ce portique, situé à quelque 80 mètres du pas de tir, se déplacera le long d'une voie ferrée. Il servira également à protéger le lanceur des intempéries pendant les opérations en zone de lancement et à sécuriser l'accès en hauteur aux étages du lanceur, en adéquation avec la législation européenne. Muni de 13 plates-formes amovibles permettant l'accès aux différents niveaux du lanceur dont un accès à la charge utile si nécessaire, il offre les meilleures conditions de sécurité aux opérations d'intégration. Lorsqu'il sera achevé, il sera haut d'environ 45 mètres ; le lanceur, en effet, mesure un peu plus de 42 mètres, pour une masse de 800 tonnes.

    Grâce à son positionnement plus près de l’équateur, la Guyane permet aux Soyouz de placer 3 tonnes de charge utile en orbite géostationnaire, contre 1,7 tonne depuis Baïkonour, au Kazakhstan. © Cnes / Esa / D. Ducros
    Grâce à son positionnement plus près de l’équateur, la Guyane permet aux Soyouz de placer 3 tonnes de charge utile en orbite géostationnaire, contre 1,7 tonne depuis Baïkonour, au Kazakhstan. © Cnes / Esa / D. Ducros

    Les équipes russes et françaises qui travaillent à sa constructionconstruction entament la deuxième phase qui va permettre d'ériger les 18 mètres manquants. Comme le montre la photo, les 27 premiers mètres de la structure métallique sont en place.

    Pas mal de travail reste à faire avant de le rendre opérationnel. Dès que la structure métallique et le revêtement auront été achevés, il sera temps de tester l'ensemble, avec ses systèmes, avant de passer aux qualifications opérationnelles des moyens, dernière étape avant une série de tests d'interfaces sol-bord, avec simulateurs puis avec le lanceur. Le premier tir d'un lanceur Soyouz ST pourrait avoir lieu avant la fin de l'année avec comme passager le satellite Hylas de l'opérateur britannique Avanti Communications.