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    Son évolution

    Son évolution

    Enfin se pose aussi la finalité adaptative de ce MVCAS.

    La physiologie

     <br />Figure 12 A &copy; ADF Video Production


    Figure 12 A © ADF Video Production

    En effet l'observation une fois de plus met en évidence des différences significatives et qui peuvent se résumer ainsi : plus le mobilemobile se déplace plus le système se réduit en taille, plus les vacuolesvacuoles sont nombreuses et petites.

     <br />Figure 12 A &copy; ADF Video Production


    Figure 12 A © ADF Video Production

    Les vacuoles pré-aponévrotiques abdominales sont 10 fois plus grandes que celles au niveau des plis rétro-conjonctivaux de l'œilœil par exemple.

     <br />Figure 12 A &copy; ADF Video Production


    Figure 12 A © ADF Video Production

    Par ailleurs, il est des zones anatomiques qui ne comportent pas ce système de glissement et à chaque fois que le MVCAS qui entoure le mobile sur toutes ses faces donnent le sentiment d'être moins circonférentiel ou même absent, il s'agit en fait d'une transformation du système multimicrovacuolaire en une mégavacuole ou les régles de fonctionnement sont différentes pour pouvoir résister à la contrainte mécanique imposée par les circonstances externes (Fig. 12A)

    Il y a adaptation tissulaire. Ce phénomène se rencontre par exemple au niveau des doigts sous la forme des gaines digitales.

     <br />Figure 12 B  &copy; ADF Video Production


    Figure 12 B © ADF Video Production

    Les zones II et I dite gaine digitale (Fig. 12 B) sont une évolution adaptative du système de glissement MVCAS car les pressions locales sont telles lors de la flexionflexion des doigts au niveau des poulies A1,A2,A3,A4, qu' une autre façon de gérer le glissement tout en maintenant la fonction et l'approvisionnement en énergie s'est développée.

     <br />Figure 12 B  &copy; ADF Video Production


    Figure 12 B © ADF Video Production

    Ce système de glissement qui nous constitue a la capacité de répondre à toutes les sollicitations mécaniques par des dispositifs mutants de son modèle princeps. Les modèles anatomiques anciens devront être révisés.

    En dehors de circonstances anatomiques phylogénétiquesphylogénétiques, le MVCAS a la capacité de se transformer au travers de circonstances acquises au gré de la vie. L' extravasationextravasation hématique lors d' hémorragie peut se transformer par disparition du MVCAS en une énorme vacuole appelée décollement tel que celui de Morel-Lavallée à la face externe de la cuisse ou l'on retrouve une métaplasie des parois. Mais lorsque le mouvement et la contrainte sont répétés, le MVCAS doit aussi changer d'une organisation multimicrovacuolaire en une réponse mégavacuolaire. Cela peut se faire de façon partielle ou totale. Les macrovacuoles de l'Hygroma ou de l'hématome enkysté sont des exemples souvent rencontrés .

    MVCAS , physiopathologies et chirurgie reconstructrice

    En effet, il faut pouvoir expliquer des observations médico-chirurgicales journalières mais sans certitudes physiopathologiques. Comment les structures glissent elles les unes sur les autres ? Pourquoi quand on ferme les doigts, la peau ne bouge t'elle pas ? Pourquoi les lobules graisseux sont ronds parfois et polyédriques dans d' autres localisations ? Pourquoi y a t'il une telle diversité de formes vasculaires ? Comment se répartit l' oedéme dans un traumatisme ? Comment s'exerce la perte de souplesse dans l'inflammationinflammation ou l'œdèmeœdème ? Pourquoi la rétraction tissulaire dans le phénomène inflammatoire ou cicatriciel ? Pourquoi des décollements anatomiques si variés ? Pourquoi les tissus perdent ils leur tension avec le temps ? Pourquoi dés qu'il y a pression mécanique , le tissu vivant réagit toujours de la même façon ? Pourquoi la peau des jeunes est tendue ? Pourquoi la couleur des structures est elle variable en fonction des individus, de leur age, de leurs habitudes ? Pourquoi le non usage d'un tendon détériore non seulement la fonction mais les éléments propices à cette fonction ? etc....

    Cette perception de l'organisation de la matière vivante au travers d'une organisation fibrillaire permet de mieux appréhender des états pathologiquespathologiques.

     <br />Oedème - Figure 13 A &copy; ADF Video Production

    Oedème - Figure 13 A © ADF Video Production

    L'oedéme (Fig. 13 A) post traumatique ou opératoire est une dilatationdilatation brutale des vacuoles avec hyperdistension intravacuolaire, extravasation, distension mécanique des toutes les structures fibrillaires. Dés lors le jeu mécanique du glissement est impossible car les fibres déjà distendues ne peuvent par insuffisance à se déplier donner plus de longueur pour permettre le jeu normal de mise en tension progressive du MVCAS. Cependant contrairement à une simple infiltration anesthésiqueanesthésique, l'œdème peut être suivi d'altérations intrinséques à la fois au niveau de la fibre et du liquideliquide intravacuolaire expliquant les phénomènes adhérentiels surprenants rencontrés dans les réinterventions pour séquellesséquelles post traumatiques et ralentissant la récupération mécanique. Dans cette incapacité à reconstituer ad integrum interviennent des éléments d'ordre général tels que toutes les altérations des processus d' échanges par artéritesartérites (diabéte, tabagisme, etc....)

     <br />Inflammation - Figure 13 D  &copy; ADF Video Production

    Inflammation - Figure 13 D © ADF Video Production

    Mais le MVCAS a aussi la capacité à la fois de s'altérer avec la pathologiepathologie comme dans l'inflammation ( Fig. 13 D) des ténosynovites, tendinites.

    Dans ces circonstances, la réponse est toujours la même à savoir un agrandissement des vacuoles qui se fait par raréfaction des fibrillesfibrilles, création de multiples zones de mégavacuoles ainsi qu' avec dilacération des structures, expliquant parfois la persistance du changement de forme sans un retour systématique à la forme princeps. Le processus est destructeur et irréparable. Il laissera des séquelles fonctionnelles.

     <br />Vieillissement - Figure 13 C &copy; ADF Video Production

    Vieillissement - Figure 13 C © ADF Video Production

    Le vieillissement (Fig. 13 C ) peut être considéré comme la revanche de la gravitationgravitation sur la pré-tension tissulaire intracorporelle.

     <br />Vieillissement &copy; ADF Video Production

    Vieillissement © ADF Video Production

    La chute des structures comme la peau peut se comprendre par une distension au travers d'une perte de qualité intrinsèque des fibres associées à une perte en volumevolume et sûrement qualité des volumes intravacuolaires. La pré-tension intra-tissulaire supplante la gravitation pendant la croissance mais très rapidement atteint un point culminant programmant la lente dégradation des formes vivantes au gré du temps.

    L'obésitéobésité (Fig. 13 B) présente en fait deux stades distincts. Le premier comportant une dilatation des vacuoles par les adipocytesadipocytes qui remplacent les proteoglycanes. La tension intravacuolaire persiste, augmente mais le cadre fibrillaire, même s'il se distend, garde ses qualités. L'amaigrissement peut permettre le retour à la forme initiale.

     <br />Obésité &copy; ADF Video Production

    Obésité © ADF Video Production

    Le deuxième stade est la dilatation extrême des vacuoles, le volume et le poids s' ccroissent soumettant la structure alors à la gravitation qui va dés lors avoir un effet de distension sur les fibres qui s'étendent et ne peuvent résister. La forme change, les contours s' alourdissent. L'amaigrissement diminuera le volume mais pas la ptose. Les fibres sont altérées de façon définitive. Même après l'amaigrissement, à l'âge adulte, elles ne retrouvent plus leur caractère originel contrairement à l'enfant qui dispose d'une capacité de remodelage largement supérieure car le processus de croissance est toujours là.

    Par contre dans la cicatrisationcicatrisation, le processus réparateur existe mais se fait de façon très frustre et ne se reconstitue pas à l'identique dés lors que les structures sont profondément détruites. Les adhérences tissulaires cicatricielles sont une tentative avortée de reconstruction et n'en sont qu'un pâle reflet. La Nature a une mémoire de reconstruction si les structures conservent des bases tissulaires peu altérées mais sinon elle répare avec peu de précaution.

    Pourquoi ne peut elle plus effectuer un travail qu'elle a déjà fait ? Les enfants parfois ont une capacité de reconstruction surprenante. Il y a chez eux une puissante force réparatrice que l'adulte perd et le vieillard oublie.

    Nous avons là sûrement une piste pour les générations futures d'incitation à la reconstruction collagénique originelle, donner à nouveau la mémoire aux bâtisseurs fibroblastiques.

    Enfin ces observations sont intéressantes pour les reconstructeurs d'organes que sont les chirurgiens plasticiens. Nous connaissons les difficultés à reconstruire à l identique et tout notre art essaye de trouver les techniques pour y parvenir. L'évolution technologique sur 50ans montre que nous adoptons des procédés transférant des structures complètes tels que les lambeaux cutanéscutanés, musculaires, osseux. Parfois cependant ces autotransplants ne permettent pas de résoudre le problème du remplacement. A l'issue de ces observations sous la peau et des conclusions, devant le caractère si complexe et en équilibre parfait des structures , il semble pour l'instant que seuls les allotransplants apportent cette perfection organique en 1 temps opératoire.

    L'écueil en est bien sur l'immuno-suppression et ses conséquences. Mais déjà depuis 15 ans d'immenses progrés dans la tolérance, le dosagedosage des droguesdrogues immuno-suppressives ont été enregistrés et il n' y a pas de raison que d'autres pistes ne soient pas proposées dans l'avenir .