Un traitement à base de nanoparticules a donné de bons résultats pour le traitement de la maladie cœliaque chez la souris.


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    De 0,3 à 2,4 % de personnes dans le monde souffrent de maladie cœliaque. À ne pas confondre avec la nouvelle mode qui consiste à traquer le glutengluten sans raison. Non plus avec la sensibilité au gluten (une sensation désagréable après avoir consommé des aliments contenants du gluten, mais sans preuves diagnostiques réelles, ce qui n'enlève rien à la réalité des sensations des personnes touchées).

    La maladie cœliaque est une maladie auto-immune qui se caractérise par une intolérance sévère au gluten et plus particulièrement à une famille de protéines : les gliadines. C'est une maladie assez handicapante socialement car il faut traquer la moindre trace de gluten dans l'alimentation. Une protéine présente dans le bléblé, le seigle, l'orgeorge et certaines variétés d'avoineavoine. De ce fait, tous les aliments qui contiennent ces céréalescéréales sont proscrits et ceux qui sont fabriqués dans les mêmes usines le sont également. Une nouvelle expérience chez la souris publiée dans la revue Gastroenterology fait entrevoir l'espoir d'un traitement. 

    Ce traitement est effectif et sûr uniquement chez l'animal pour l'instant. © Karushova, Adobe Stock
    Ce traitement est effectif et sûr uniquement chez l'animal pour l'instant. © Karushova, Adobe Stock

    Un traitement qui fonctionne chez la souris 

    Des expériences similaires avaient déjà été réalisées chez d'autres modèles animaux. Le traitement consiste en une injection de nanoparticules contenant les protéines cibles, les fameuses gliadines. Cela a pour objectif de diminuer la sensibilité des cellules immunitaires qui s'activent anormalement dans cette pathologie. Plusieurs groupes de souris se sont vu injecter le traitement ou un traitement contrôle. Chez les rongeursrongeurs qui ont reçu le vrai traitement, les scientifiques ont remarqué une baisse de l'inflammation, une diminution de la prolifération des cellules immunitaires responsables de la maladie et une réduction des lésions entériquesentériques caractéristiques de ce type de maladie comparé au groupe contrôle. D'autres paramètres anthropométriques et génétiques se sont également améliorés. 

    Il faut attendre les essais cliniques

    Si cet essai cliniqueessai clinique donne de l'espoir, ce n'est qu'une étape dans le véritable parcours du combattant que demande la validation d'un traitement. Pas question d'extrapoler ces résultats directement à la pratique clinique. Il faudra attendre les premiers essais chez l'Homme, puis les différentes évaluations de la balance bénéfices-risques d'un tel traitement.