En cette fin d’année, les hôpitaux font face à une « triple épidémie » de maladies respiratoires d'origine virale avec la bronchiolite, la Covid-19 et la grippe. Cette dernière sévit plus tôt que d’habitude. Le point sur l’épidémie de grippe qui fragilise le système de santé français.


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    Le 28 décembre 2022, François Braun, le ministre de la Santé et de la PréventionPrévention, a mentionné une « semaine de tous les dangers » pour le système de santé français. « Il y a une explosion des cas de grippe, avec également des cas graves, qui font que les services de réanimation d'une façon globale sont saturés », a-t-il déclaré pour l'AFP.

    Le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France rapporte une augmentation des indicateurs de la grippe dans l'ensemble des régions métropolitaines. « À l'hôpital, le nombre de passages aux urgences et le nombre d'hospitalisations après passage ont continué d'augmenter (respectivement +52 % et +75 % par rapport à la semaine précédente), dans toutes les classes d'âge », peut-on y lire. Le sous-type A(H3N2) reste majoritaire, bien qu'une augmentation des virus de type B/Victoria soit observée depuis plusieurs semaines.

    À noter que cette épidémie de grippe 2022-2023 arrive bien plus tôt que les années précédentes, avec un mois d'avance. En effet, elle sévit d'habitude au début du mois de janvier.

    L'épidémie de grippe frappe plus tôt cette année. © Santé publique France
    L'épidémie de grippe frappe plus tôt cette année. © Santé publique France

    Comment expliquer cette épidémie précoce et virulente ?

    Pour expliquer cette situation particulière, il faut regarder dans le rétroviseur. Depuis 2020, le faible niveau des épidémies saisonnières dû à l'épidémie de Covid-19Covid-19 a certainement baissé l’immunité collective contre la grippe. Les Français ont également délaissé les « gestes barrières » qui permettent de limiter la transmission des virus. De plus, la grippe est très contagieuse et des gouttelettes contaminées sont facilement transmises d'une personne à une autre.

    Le ministre de la Santé a dit « craindre un rebond » épidémique en janvier, après les fêtes de fin d'année. « Donc la vaccination est toujours d'actualité en ce qui concerne la grippe, ainsi que le port du masque dans les endroits clos et le lavage des mains, bien entendu », a-t-il insisté.