Peut-on manger une quantité de nourriture tellement énorme au point de faire « éclater » son estomac ? Le risque est en réalité quasi inexistant, tant les capacités de dilatation de l'estomac sont phénoménales. Les gros mangeurs qui ingèrent des centaines de hotdogs ou de pancakes en quelques minutes en sont la preuve. Cependant, il existe bien des dangers potentiellement mortels à cette pratique.
Nous avons tous déjà ressenti cette sensation que notre estomac allait « exploser » après avoir abusé d'une bonne raclette ou après avoir enchaîné les repas de fête. Est-il possible de s'empiffrer à tel point que l'estomac se perfore, et de mourir d'indigestion alimentaire ? Pas vraiment : l'estomac est un organe extraordinairement extensible. Il peut gonfler jusqu'à 50 fois sa capacité initiale et contenir jusqu'à 4 litres, voire plus.
La dilatation de l’estomac contrôlée par le nerf vague
Contrairement à un ballon de baudruche, l'expansion de l'estomac n'est pas le seul résultat du volume de nourriture ingérée, mais aussi de réflexes physiologiques contrôlés par le système nerveux. À la seule vue d'un bon repas, le nerf vague envoie ainsi à l'estomac un signal pour qu'il se relâche et puisse augmenter de volume. Lorsque les aliments arrivent dans l'estomac, ils exercent une pression sur les parois qui se distendent et les cellules tapissant la paroi envoient au cerveau un signal de satiété.
Lorsque l'on ignore ce signal, l'estomac peut toutefois continuer à se distendre, jusqu'à un certain point où le trop-plein va provoquer un hoquet, puis des vomissements. Pour calmer cette indigestion alimentaire, il faut normalement attendre 2 à 3 heures afin que la vidange gastrique s'effectue et pouvoir recommencer à manger.
Risque d’étouffement et de vomissements morbides
En revanche, il existe bien un risque mortel à ingurgiter d'énormes quantités de nourriture le plus vite possible comme c'est le cas lors des concours. En 2017, un habitant du Colorado (États-Unis), âgé de 42 ans, s'est étouffé avec un morceau de pâtisserie, alors qu'il tentait d'engloutir 500 grammes de donuts en seulement 80 secondes, faute de pouvoir déglutir.
La même année, une étudiante, participant à un concours de pancakes, s'est évanouie en syncope et est décédée quelques heures après avoir été transportée à l'hôpital. Des vomissements successifs et violents peuvent également conduire à une déchirure de la paroi au niveau de la jonction entre l'œsophage et l'estomac. Un accident mortel à 100 % en l'absence d'intervention.
Concours de nourriture : comment font les gros mangeurs pour éviter l'indigestion alimentaire ?
Pour parvenir à ingérer des quantités astronomiques de nourriture, sans risquer d'indigestion alimentaire, les « mangeurs professionnels » boivent des quantités massives d'eau afin de dilater au maximum leur estomac. Joey Chestnut, champion de l'ingestion de hotdogs, expliquait ainsi au magazine Esquire en 2010 : « Je ne mange rien pendant trois jours avant la compétition mais je bois énormément d'eau pour m'assurer que les muscles autour de mon estomac restent étirés et détendus [pour le concours, ndlr], je saute pour forcer les aliments qui veulent rester dans l'estomac à descendre vers le bas ».
Une étude parue en 2007 dans l'American Journal of Roentgenology explique que ces mangeurs extrêmes disposent de capacités hors norme : absence de nausées et de réflexe péristaltique, capacité de l'estomac quasi illimitée. Paradoxalement, ils sont plutôt minces et en bonne santé : l'absence de gras à l'abdomen est une condition indispensable pour que l'estomac puisse prendre de l'expansion lors de la compétition.
Mais l'étude met aussi en garde sur les risques inhérents à cette pratique extrême. « À la longue, il existe un risque que l'estomac finisse par devenir un énorme sac dilaté incapable de réflexe péristaltique, de se vidanger et de revenir à sa taille normale, notent les auteurs. Cela peut induire des nausées et des vomissements incurables, nécessitant une gastrectomie partielle ou totale pour restaurer une capacité à manger ».
L'IRM, pour voir les régions qui s'activent dans le cerveau Ce cliché d’IRM fonctionnelle n’a rien à voir avec un test de Rorschach (ces planches utilisées en psychiatrie pour évaluer la santé psychiatrique d’un individu). Les taches orange correspondent aux régions du cerveau activées par un sujet lors d’un exercice durant lequel il devait suivre des yeux une cible mobile. © CNRS Photothèque, Ci-Naps, Laurent Petit, Bernard Mazoyer
La réalité augmentée au service de la chirurgie Grâce à la réalité augmentée, le chirurgien peut voir ce que l’œil humain ne peut percevoir. Avec des lunettes, ou à partir d’images projetées sur l’écran, des détails invisibles apparaissent désormais très nettement. Cela évite au médecin de percer un vaisseau important qui, en temps normal, peut être masqué. Ainsi, la réalité augmentée permettrait de gagner en précision et de limiter les risques d’incident. © CNRS Photothèque, Cyrille Frésillon
Coupe transversale d'une artère humaine obtenue grâce aux ultrasons Cette image a été prise grâce à des ultrasons. Il s'agit d'une coupe transversale d’une artère humaine. La partie en bleu laisse apparaître des anomalies dans la paroi de ce vaisseau sanguin. Comment le savoir autrement ? © CNRS Photothèque, Elsabeth Brusseau, Jérémie Fromageau, Phlippe Delachartre, Didier Vray
Les robots guidés par scanner, l'avenir de la chirurgie ? L’imagerie biomédicale ne permet pas uniquement de voir à l’intérieur du corps humain. Grâce à elle, il est aussi possible d’agir là où il faut. Maintenant, se développent des robots qui insèrent des aiguilles émettant des radiations au centre d’une tumeur dans l’appareil digestif afin de la détruire. Cette intervention est guidée par scanner. © CNRS Photothèque, Cyrille Frésillon
La magnétoencéphalographie (MEG), pour lire le cerveau À la différence de l’IRM fonctionnelle, la magnétoencéphalographie (MEG) mesure l’activité magnétique du cerveau en temps réel. Ainsi, ce schéma permet de visualiser les régions du cerveau qui s’activent en même temps qu’une main déplace une souris. © CNRS Photothèque, Sylvain Baillet, Karim Jerbi
L'IRM fonctionnelle, l'outil pour lire dans les pensées Dans le cerveau, chaque région est spécialisée. L’IRM fonctionnelle révèle les zones actives durant une activité particulière. Ainsi, ce sujet a pu voir des images érotiques et s’est également vu proposer de l’argent. Ces deux « récompenses » n’activent pas les mêmes parties du cortex orbitofrontal. © CNRS Photothèque, Guillaume Sescousse, Jérôme Redoute, Jean-Claude Dreher
La caméra TEP : voir le cerveau grâce à des traceurs radioactifs La tomographie par émission de positons (TEP) est basée sur la radioactivité. Grâce à des traceurs émetteurs de positons (ou antiélectrons) se fixant sur des régions précises, la position exacte de ces dernières est détectée. Des troubles spécifiques sont ainsi déterminés dans certaines régions. Une caméra haute résolution permet de visualiser par exemple le cerveau de patients atteints de maladies neurodégénératives, comme Alzheimer. © CNRS Photothèque, CEA, DSV, Hubert Raguet
IRM : le cœur en toute transparence En focalisant l’IRM sur un seul organe, on pourrait croire que les autres ont disparu. Ainsi, le cœur semble être le seul occupant de cette cage thoracique. Heureusement pour cette personne, tous les autres viscères sont aussi à leur place. © IR4M, CNRS, université Paris-Sud
La résonance magnétique contre les cerveaux déments Le corps humain se compose à 70 % d’eau et comporte, de ce fait, bon nombre d’atomes d’hydrogène. En appliquant un champ magnétique important, il est possible de réorienter ces atomes avant qu’ils ne récupèrent leur état normal. C’est ce que détecte l’imagerie par résonance magnétique. À quoi cela sert-il ? À de nombreuses choses. Par exemple, cette image provient de l’étude de plus de 2.000 cerveaux. Le but ? Comprendre l’évolution des lésions minuscules et leur rôle dans certaines démences. © CNRS Photothèque, Ci-Naps, Cyceron, Inserm Neuroépidémiologie
L'IRM pour mesurer le flux sanguin À partir de données récoltées depuis une analyse IRM d’un organe, il est possible d'en déduire un certain nombre de détails. Ici, il s'agit d'une simulation du flux sanguin dans une artère carotide. En bleu, les zones où le sang s’écoule mal, à cause d’une plaque d’athérome bouchant le vaisseau. © CNRS Photothèque, Loïc Boussel
La résonance magnétique révèle les vaisseaux du cerveau Qu'est-ce donc que cet embrouillamini de fils et de tuyaux ? En mesurant la résonance magnétique des noyaux d’hydrogène présents dans le sang en mouvement, on a pu obtenir ce cliché révélant les vaisseaux sanguins qui alimentent le cerveau et le reste du crâne. © IR4M, CNRS, université Paris-Sud
L'électroencéphalographie (EEG), le cerveau électrique Avec des capteurs qui détectent la très faible activité des neurones lorsqu’ils s’échangent de l’information, l’électroencéphalographie (EEG) ressemble beaucoup à la magnétoencéphalographie. Il est ainsi possible d'étudier en temps réel les parties du cerveau impliquées dans la vision, la lecture, et donc, le langage et la compréhension. Seulement, cette technique manque de profondeur, le signal étant repéré au niveau de la surface du cerveau. Si l’on veut savoir ce qu’il se passe en dessous, il faut la coupler à l’IRM. © CNRS Photothèque, Kaksonen
Le spectromètre-imageur par résonance magnétique Connaissez-vous le nom de cette machine dans laquelle vous entrez pour faire des IRM ? Il s'agit d'un « spectromètre-imageur par résonance magnétique ». Celui-ci engendre un champ magnétique de 3 teslas et peut accueillir une personne. © CNRS Photothèque, Cyrille Fressillon
Le FDG, marqueur du cœur, du cerveau… et des tumeurs L'un des traceurs radioactifs fréquemment utilisés en tomographie par émission de positons est le FDG, ou « glucose marqué au fluor radioactif ». Ainsi, les organes qui consomment le plus d’énergie, comme le cerveau, le cœur, mais aussi les tumeurs, sont marqués. Sur cette image, pas de quoi s’inquiéter : ces cellules musculaires cardiaques consomment beaucoup de sucre, signe qu’elles sont en bonne santé. © CNRS Photothèque, Ci-Naps, Gip Cyceron, Alain Manrique
L'échographie, une aide au diagnostic L’informatique nous est d’un grand secours. Prenez cette échographie de la paroi du ventricule gauche du cœur. À partir de celle-ci, un logiciel va segmenter les différentes parties afin d’aider le médecin à établir le diagnostic. © CNRS Photothèque, Thomas Dietenbeck, Olivier Bernard, Denis Friboulet
Les rayons X, des pionniers qui ont bien évolué La radiographie par rayons X fut la première méthode d’imagerie biomédicale utilisée. Découverts par hasard par Wilhelm Röntgen en 1895, ces rayons traversent le corps et sont plus ou moins absorbés. Les images en noir et blanc des débuts sont bien loin. Désormais, grâce à une multitude de vues, il est possible de reconstituer, à l’aide de l’informatique, une vue en 3D des organes. Ici, par exemple, il s’agit de la microstructure d’un os et de son système vasculaire, immortalisés par microtomographie synchrotron. © CNRS Photothèque, Max Langer, Françoise Peyrin