Un nouveau variant du Covid-19 fait parler de lui depuis le début de l'année scolaire. À présent majoritaire chez les patients atteints du Covid, il inquiète la communauté scientifique qui craint que ce ne soit le début du développement de variants responsables de maladies plus graves.


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    Si vous pensiez que le Covid-19, à l'instar de la grippe, avait rejoint le groupe des maladies saisonnières à surveiller, vous vous trompiez. Un nouveau variant, JN.1, fait de nouveau planer l'inquiétude au sein de la communauté médicale. Et pour cause : sa propension à infecter certaines cellules pulmonaires, ainsi que sa contagiosité pourraient en faire le variant le plus dangereux depuis le variant Delta, à l'origine de la pandémie de 2020.

    Covid, conflits, inflation... Comment gérer son stress face à une actualité anxiogène ? On fait le point avec Julie Kern dans La Santé sur Écoute. © Futura

    En France, JN.1 représente déjà plus de la moitié des cas de Covid, et il est responsable de la plus grosse flambée épidémique depuis OmicronOmicron. Issu du variant BA.2.86 détecté pour la première fois en juillet 2023, JN.1 montre une capacité accrue à infecter certaines cellules pulmonaires : les CaLu-3. Il s'agit de cellules de la partie inférieure du poumon qui sont tapissées d'une protéine de surface appelée TMPRSS2. Selon Shan-Lu Liu, auteur principal d'une étude publiée dans la revue Cell, BA.2.86 peut pénétrer dans les cellules pulmonaires CaLu-3 mieux que n'importe quel variant du Covid depuis Delta.

    La nouvelle variante de BA.2.86, JN.1, est-elle plus dangereuse que les récentes variantes d’Omicron ? © angellodeco, Adobe Stock
    La nouvelle variante de BA.2.86, JN.1, est-elle plus dangereuse que les récentes variantes d’Omicron ? © angellodeco, Adobe Stock

    La porte ouverte au développement d'une maladie plus grave ?

    Si la gravitégravité des maladies dont il est responsable ne semble, pour l'instant, pas plus importante que celle des autres variants, le chercheur appelle tout de même à la prudence, puisque la capacité de BA.2.86 -- puis de JN.1 -- à infecter certaines cellules pulmonaires est une des grandes caractéristiques des variants graves du SRAS-CoV-2.

    « La question est maintenant de savoir si BA.2.86, ainsi que ses descendants, y compris JN.1, auront une tendance accrue à infecter les cellules épithéliales pulmonaires humaines, comme le virusvirus parental qui a déclenché la pandémie en 2020, estime Shan-Lu Liu dans un communiqué publié le 8 janvier. Nous savons que les coronaviruscoronavirus sont sujets à la recombinaisonrecombinaison virale, ce qui peut conduire à de nouveaux variants avec un grand nombre de mutations qui pourraient augmenter l'évasion immunitaire mais aussi la gravité de la maladie. » D'où l'importance d'effectuer les rappels de vaccinvaccin, les anticorpsanticorps naturels issus d'une contaminationcontamination à un autre variant étant jusqu'à 10 fois plus faibles que ceux induits par un vaccin.