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Le viaduc de Millau constitue le dernier maillon de La Méridienne. Plus long et beaucoup plus haut que le pont de Normandie, le viaduc franchit les Gorges du Tarn (à l'ouest de Millau) sur 2 460 mètres, avec des pylônes culminant à 343 mètres.
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Le viaduc de Millau constitue le dernier maillon de La Méridienne. Plus long et beaucoup plus haut que le pont de Normandie, le viaduc franchit les Gorges du Tarn (à l'ouest de Millau) sur 2 460 mètres, avec des pylônes culminant à 343 mètres.
Au début des études, quatre options furent envisagées : une option grand est, contournant Millau par l'est et qui nécessitait deux grands ponts sur le Tarn et la Dourbie, une option grand ouest plus longue de 12 km et nécessitant quatre viaducs, une option proche du tracé de la RN 9 et desservant bien Millau mais au prix de difficultés techniques et d'insertion urbaine, et une option médiane qui fut celle retenue par décision ministérielle du 28 Juin 1989.
Viaduc de MillauPylone P1 en cour d'haubanage © Michel Rabiller
L'option médiane comportait deux possibilités : la solution haute, celle qui a été retenue et une autre solution basse, consistant à construire un pont de 200 m pour franchir le Tarn, puis un viaduc de 2300 m prolongé par un tunnel côté Larzac. Après de longues études et des consultations locales, cette solution basse fut abandonnée notamment parce que le tunnel aurait traversé une nappe phréatique, et à cause de son coût, de l'impact sur l'urbanisation et de l'allongement de trajet qu'elle impliquait.
Après le choix du tracé et du viaduc haut, cinq équipes d'architectes et de bureaux d'études ont été mises en concurrence pour présenter une solution technique pour le viaduc.
Le consortium de construction comprend la société Eiffage TP pour la partie béton, la société Eiffel pour le tablier métallique (lointain clin d'oeil de l'histoire au viaduc de Garabit, pont ferroviaire en acier construit en 1884 par Gustave Eiffel dans le Cantal voisin) et la société Enerpac pour le poussage hydraulique du tablier.
Le groupe Eiffage, résultant de la fusion Fougerolles-SEA, est le troisième groupe français de travaux publics et le sixième en Europe. Face à Eiffage, trois autres consortiums étaient en compétition pour la concession :
Pour en savoir plus : Viaduc de Millau.
Merci au site Structurae pour la grande majorité des photos de ce dossier.
Bureau d'Etudes Greisch (BEG), situé dans le Parc scientifique du Sart Tilman à Liège (belgique) a proposé la solution métallique, moins coûteuse et plus légère que le béton, pour la structure du pont. BEG a également innové en mettant au point la méthode de construction du pont dite « technique de lançage » qui consiste à pousser le tablier - structure horizontale sur laquelle circuleront les véhicules - avec des machines hydrauliques jusqu'à sa position définitive sur les sept piliers du viaduc.