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    Avec plus de 140 espècesespèces d'oiseaux nicheurs, 71 espèces de mammifèresmammifères, 25 espèces de reptilesreptiles et d'amphibiensamphibiens, le Vercors est un véritable paradis pour les amoureux de la faunefaune sauvage.

    Une marmotte à l'affût. © Benh Lieu Song, <em>Wikimedia commons</em>, CC by-sa 3.0
    Une marmotte à l'affût. © Benh Lieu Song, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0

    Le Vercors est de plus en plus connu en Europe pour cette richesse et non plus seulement pour les tristes événements qui l'ont marqué durant la Seconde Guerre mondiale ou pour ses pistes de ski. Preuve de cette notoriété récente, c'est désormais une destination régulièrement programmée par les plus grands opérateurs de tourisme naturaliste anglais.

    Bruno Veillet observant des bouquetins dans la réserve naturelle des Hauts-Plateaux. © Mathieu Juton - Tous droits réservés
    Bruno Veillet observant des bouquetins dans la réserve naturelle des Hauts-Plateaux. © Mathieu Juton - Tous droits réservés

    Une faune diverse à observer 

    L'une des spécificités du Vercors est d'abriter six ongulés sauvages : le bouquetinbouquetin réintroduit depuis 1989 par le Parc naturel régionalParc naturel régional ; le chamoischamois ; le mouflon introduit par les chasseurs pour la première fois en 1956 dans la forêt de Lente ; le cerf élaphecerf élaphe réintroduit dans la forêt domaniale de Lente depuis 1959 puis dans le secteur des Quatre-Montagnes et sur les contrefortscontreforts du Vercors/Trièves ; le chevreuilchevreuil qui est devenu l'ongulé le plus commun du Vercors ; et enfin le sangliersanglier.

    Outre les ongulés, le Vercors accueillent de nombreuses espèces remarquables dont la répartition à l'échelle de l'Europe est souvent relativement réduite.

    C'est le cas pour la faune de haute montagne ou des falaises comme le campagnol de Fatio, le campagnol des neiges, l'accenteur alpin, le merle à plastron, le tichodrome échelette, le venturon montagnard, le chocard à bec jaune et en hiverhiver la niverolle des Alpes. Il ne faut pas oublier la marmotte réintroduite dès les années 1976-77.

    Chouette de Tengmalm. DR
    Chouette de Tengmalm. DR

    Il est également possible de rencontrer des espèces nordiques, reliques de l'époque glaciaire, comme le lièvre variable, le lagopède, le tétras-lyre (emblème du Parc naturel régional avec la tulipe sauvage), la gélinotte des boisbois, la chouette de Tengmalm, la minuscule et rare chevêchette, le cassenoix et le pipit spioncelle. Ces différentes espèces se rencontrent en particulier sur la réserve naturelle des Hauts-Plateaux.

    Chevêchette d'Europe. © Bruno Veillet - Tous droits réservés
    Chevêchette d'Europe. © Bruno Veillet - Tous droits réservés

    À l'opposé, on trouve aussi des espèces d'affinités méridionales que l'on rencontre habituellement dans les régions sèches et ensoleillées du pourtour méditerranéen. C'est le cas de la perdrix bartavelle, du martinet à ventre blanc, de l'hirondelle de rocher, du bruant fou, du bruant ortolan, du petit duc, du pipit rousseline, du moineau soulcie, des fauvettes orphée et passerinette.

    Une autre des originalités du Vercors, peu connue du grand public, est le nombre très important d'espèces de chauves-souris. On ne compte pas moins de 28 espèces recensées sur les 33 présentes en Europe.

    Marmotte. © Bruno Veillet - Tous droits réservés
    Marmotte. © Bruno Veillet - Tous droits réservés

    Le Vercors est particulièrement riche en rapaces. Outre les chouettes déjà citées, le faucon pèlerinfaucon pèlerin est bien représenté sur les grandes falaises de même que le grand duc d'Europe. L'aigle royal est plus commun depuis les différentes opérations de réintroduction de marmottes. Celle du vautour fauve en cours contribue au retour naturel de son petit cousin le vautour percnoptère.

    Cincle plongeur. © Wikipedia
    Cincle plongeur. © Wikipedia

    Malgré la rareté des zones humideszones humides due à la nature karstique du massif on trouve quelques espèces inféodéesespèces inféodées aux milieux aquatiques comme le cincle plongeurcincle plongeur et la musaraigne aquatique sur la majorité des rivières et moins couramment le martin-pêcheur. Le héron cendré niche à une altitude élevée pour l'espèce dans la plaine de Lans en Vercors. Dans ces mêmes zones humides de Lans et d'Autrans, niche la rare rousserolle verderolle menacée malheureusement par le remblaiement et le drainagedrainage de ces milieux naturels. En limite nord-ouest du Parc, la Basse-Isère dans le secteur de Beauvoir accueille toute l'année, et en migration, une avifauneavifaune aquatique plus diversifiée avec ses canards, grèbes, busards, fauvettes aquatiques et cormorans. La rivière Drôme et ses affluents est le principal secteur du Parc du Vercors où sont présents plusieurs familles de castors et où nichent le petit gravelot et le chevalier guignette.

    Le manque d'eau de surface limite cependant le nombre d'espèces d'amphibiens et leur densité. Le crapaud communcrapaud commun, la grenouille roussegrenouille rousse, le crapaud alyte et le triton alpestretriton alpestre sont les plus courantes. Pour les reptiles, c'est le climatclimat assez froid de la majeure partie du massif qui constitue la principale contrainte. Le lézard des murailles, le lézard viviparevivipare, la coronelle lisse et la vipère aspic sont les rares espèces que l'on peut rencontrer en altitude.

    Image du site Futura Sciences

    On peut enfin rappeler pour mémoire que le Vercors a longtemps été un territoire de grands carnivorescarnivores. Le loup et le lynx qui sont revenus naturellement avaient disparu dans les années 1875 et le dernier ours brun des Alpes françaises a été vu dans le Vercors en 1937.

    Il reste encore beaucoup de choses à découvrir sur la faune du Vercors surtout dans le domaine des invertébrésinvertébrés. Si plusieurs prospections de spécialistes de la faune cavernicole ont permis de découvrir des espèces d'invertébrés endémiquesendémiques au Vercors, peu de choses ont encore été publiées sur les insectesinsectes de ce massif.