-
Les dinosaures sont presque un symbole du phénomène de l'extinction des espèces, au point que l'on en oublie parfois que leur disparition, il y a 65 millions d'années, mit un terme à une très longue histoire de succès évolutif.
-
Les dinosaures sont presque un symbole du phénomène de l'extinction des espèces, au point que l'on en oublie parfois que leur disparition, il y a 65 millions d'années, mit un terme à une très longue histoire de succès évolutif.
Autre connaissance importante à prendre en compte avant d'aborder les hypothèses de la disparition des dinosaures : la situation climatique à cette époque.
Les roches sont de formidables archives pour qui sait les décrypter. D'après celles qui se sont formées au Crétacé, les géologues peuvent déduire que le Crétacé a été la période la plus chaude de l'Histoire de la Terre, la température moyenne à la surface du globe restant au-dessus de 20°C, contre 15°C environ aujourd'hui.
Le Crétacé supérieur est d'ailleurs une des dernières époques pour lesquelles il existe une série de preuves, à l'échelle globale, montrant un climat totalement dépourvu de glace. Les coraux s'étendaient jusqu'à 30°N et S ; les arbres à pain (espèce des pays tropicaux à alternance marquée entre saison sèche et saison des pluies) crûrent jusqu'à 60°N au Groenland et on trouvait des palmiers en Alaska, déjà en position polaire. (A. BERGER, Le climat de la Terre)
Ainsi, contrairement à l'heure actuelle, il n'existait pas de calottes glaciaires aux pôles. Il n'y a donc malheureusement aucune chance de retrouver un dinosaure congelé comme les mammouths de Sibérie...
L'étude des plantes fossiles montre qu'il y avait des différences de climat suivant la latitude, avec des conditions plus tempérées dans les régions arctiques et antarctiques. Ces régions, à cette époque, se trouvaient déjà à de très hautes latitudes.
Les restes végétaux accompagnant ceux des dinosaures qui y ont été mis à jour indiquent l'existence de forêts, donc d'un climat beaucoup moins rigoureux qu'aujourd'hui. Cependant, le climat devait y être assez frais, car ni les tortues ni les crocodiles - animaux actuellement inféodés aux milieux tropicaux - n'ont été capables de vivre à ces latitudes au Mésozoïque.
Ainsi, les différences climatiques liées à la latitude étaient moins marquées qu'aujourd'hui, tout comme les variations saisonnières, mais ce serait une erreur que de se représenter les paysages mésozoïques comme exclusivement composés de forêts et marécages tropicaux.