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    Cette araignée tropicale utilise comme un film d'air pour se protéger lorsqu'elle est sous l'eau. © Lindsey Swierk

    Cette araignée tropicale utilise comme un film d'air pour se protéger lorsqu'elle est sous l'eau. © Lindsey Swierk

    Et ce n'est pas une araignéearaignée aquatique ! Mais semi-aquatique : cette espèceespèce d'Amérique du Sud se nourrit de petits insectesinsectes présents dans l'eau qu'elle attrape cependant depuis la terreterre. Mais sa particularité réside ailleurs : elle utilise un procédé étrange pour se cacher des prédateurs. Là où certains tentent l'intimidation ou se camouflent, Trechalea extensa plonge sous l'eau et attend patiemment que les prédateurs partent ! En l'occurrence, dans l'étude qui a observé ce comportement et qui a été publiée dans la revue Ethology, il s'agissait d'humains. Mais comment tient-elle en apnéeapnée pendant aussi longtemps ?

    Les chercheurs expliquent que ce sont en fait ses poils qui lui permettent de réaliser cet exploit : sa cuticulecuticule pilaire plus exactement, aussi appelée épidermicule. Elle correspond à la partie la plus externe de la tige pilaire, donc du poil. Sa forme particulière sur Trechalea extensa permet à cette dernière de créer une surface hydrophobe tout autour de son corps, qui empêche le passage de l'eau. Grâce à cela, elle peut non seulement respirer, mais la couche d'airair la protège aussi du froid de l'eau.

    Ce n'est pas la première fois qu'un tel mécanisme est constaté dans la nature. Un lézard du Costa Rica, observé par la même équipe d'éthologues, a été capable de rester sous l'eau pendant 16 minutes pour se cacher des prédateurs. Car, comme le dit l'étude, « la menace de prédation oblige souvent les animaux à chercher refuge dans des habitats inhabituels ou sous-optimaux ». Ainsi, tous les moyens sont bons pour échapper à ses assaillants.

    Mais les chercheurs questionnent l'utilisation de ce procédé qui possède tout de même de nombreux risques : « risque de prédation, oui, mais aussi risque des coûts qu'ils subiront en fuyant. Pour certaines espèces, cela signifie laisser un territoire ou des partenaires sans surveillance, ou peut-être dépenser de l'énergieénergie stockée dans un sprint. Chez cette espèce, les risques potentiels liés à l'utilisation d'un refuge sous-marinsous-marin peuvent inclure un manque de respiration et une perte de chaleurchaleur corporelle. Il y a beaucoup d'autres questions à creuser à partir de cette première observation », a conclu Lindsey Swierk, première auteure de l'étude.

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