Chaque année, de nouveaux seuils climatiques sont franchis. 2023 ne déroge pas à cette tendance vers des extrêmes de plus en plus marqués. Voici les cinq faits climatiques les plus impressionnants de l'année qui s'achève.


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    De toutes parts, le climat s'est emballé en 2023 : température mondiale, humidité, glace, et température de l'eau. Rappelons que pour parler de climat, il faut se baser sur des relevés d'au moins 30 ans. En 2023, les records météométéo sont nombreux, mais nous avons choisi de lister ici les paramètres climatiques ayant véritablement fait entrer notre Planète dans une nouvelle ère.

    + 2 °C de réchauffement atteints lors de plusieurs journées

    Alors que le seuil du +1,5 °C de réchauffement comparé à la norme préindustrielle a déjà été franchi de nombreuses fois au cours de l'été 2023, c'est une autre étape symbolique qui a été atteinte le 17 novembre, puis à nouveau début décembre : la température mondiale a franchi les +2 °C de réchauffement par rapport à la moyenne 1850-1900. Plusieurs journées à +2 °C de réchauffement ne résument pas une année entière, et ne veulent donc pas dire que les objectifs de l'Accord de Paris ont été dépassés. Mais il s'agit tout de même d'une tendance inquiétante qui se répète de plus en plus.

    Un taux d'humidité record dans l'atmosphère

    Le mois d'octobre 2023 a été le plus humide enregistré dans le monde depuis le début des relevés météo. Cette forte humidité dans l'airair est très probablement liée à la hausse globale des températures (qui évapore l'eau des océans), mais aussi aux conséquences certaines du phénomène climatique El NiñoEl Niño. Il n'est pas encore sûr que l'automne tout entier détienne le record du plus humide, mais il se placera largement au-dessus de la moyenne en précipitations mondiales.

    La température moyenne des océans dépasse les pires prévisions

    La température moyenne de surface des océans se situe à un niveau record depuis le début d'année. Celle de l'océan Atlantique a franchi le cap incroyable des 25 °C au cours de l'été, obligeant certains organismes climatiques à revoir les échelles de leurs graphiques, qui n'avaient pas prévu une telle hausse. L'écart à la moyenne de la température globale de surface des océans a avoisiné les +1 °C quasiment tout au long de l'été, une marge très importante à l'échelle des océans.

    Glaciers et étendues de glaces en recul constant

    Les glaciers du monde ont reculé de 8 600 km3 depuis 1997, dont 960 km3 pour les glaciers européens. Du côté de la calotte glaciairecalotte glaciaire, c'est l'Antarctique qui a le plus inquiété les climatologuesclimatologues en 2023 : durant huit mois de l'année, l'étendue des glaces en Antarctique a été la plus faible enregistrée. En ArctiqueArctique, l'étendue des glaces est globalement plus faible que la moyenne, sans atteindre les niveaux records de l'Antarctique.

    2023 sera l'année la plus chaude enregistrée

    La conclusion de cette rétrospective climatique 2023 ne pouvait pas être différente, au vu des données déjà connues sur les 11 derniers mois de l'année. Le réchauffement climatiqueréchauffement climatique et le retour du phénomène El Niño feront de 2023 l'année la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés.

    L'écart à la norme préindustrielle atteindra a priori +1,46 °C, très proche du seuil limite fixé par l'Accord de Paris (+1,5 °C). Le record de 2023 se situera à +0,13 °C au-dessus du précédent record de l'année 2016 selon Copernicus.