Alan Le Tressoler et Julien Cabon poursuivent leur travail scientifique sur la banquise. Ils ont commencé les prélèvements d’eau de mer. Les conditions sont difficiles, à cause de la grande quantité d’eau libre, qui crée des chenaux, des lacs et des fissures. Mais le moral est bon.

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    Alan Le Tressoler, un compteur Geiger à la main, mesure la radioactivité de l'air ambiant. C'est l'une des missions de l'expédition Pôle Nord 2012. © Pôle Nord 2012

    Alan Le Tressoler, un compteur Geiger à la main, mesure la radioactivité de l'air ambiant. C'est l'une des missions de l'expédition Pôle Nord 2012. © Pôle Nord 2012

    Comme ils l'avaient promis, Alan Le Tressoler et Julien Cabon, de l'expédition Pôle Nord 2012, nous tiennent au courant de leur travail, essentiellement océanographique, sur la banquise arctique, à l'endroit exact du pôle Nord géographiquepôle Nord géographique. Ils affirment à l'équipe de soutien que leur moral est au beau fixe.

    Pourtant les conditions sont plutôt difficiles, comme ils l'expliquent dans le message qu'ils nous ont adressé. Comme ils le mentionnaient dans les précédentes communications, c'est la présence d’eau liquide, particulièrement abondante cette année, qui perturbe leur vie et leurs activités.

    Julien Cabon et Alan Le Tressoler (de gauche à droite) viennent de trouer la banquise et préparent la descente du filet à plancton pour des prélèvements sous la glace. © Pôle Nord 2012

    Julien Cabon et Alan Le Tressoler (de gauche à droite) viennent de trouer la banquise et préparent la descente du filet à plancton pour des prélèvements sous la glace. © Pôle Nord 2012

    Des copépodes sous la banquise

    L'humidité est forte (alors qu'il peut faire beau et sec en Arctique) et l'eau liquideliquide est partout, sous forme de mares ou de chenaux, ce qui complique les déplacements. Il est possible que les deux hommes doivent être évacués plus tôt que prévu si la glace se fait trop rare.

    Voici le message reçu ce vendredi 13 avril 2012 : « Première retombée scientifique de l'expédition : on a trouvé du zooplancton, des copépodes (Calanus hyperboreus et Calanus glacialis). Ces copépodes sont la source essentielle de nourriture pour les poissons, les oiseaux et les baleines. C'est une des espèces clés de la nourriture marine arctique. Le laboratoire est content car leurs scientifiques ne pensaient pas qu'on en trouverait à cet endroit. »

    Un bras de mer au milieu de la banquise. Sous la glace, l'océan Arctique. «<em> La banquise chante et craque tout autour de nous ; ça siffle au loin, ça craque auprès</em> » raconte <a href="https://twitter.com/#!/AlanLeTressoler" title="Alan Le Tressoler sur Twitter" target="_blank">Alan Le Tressoler sur Twitter</a>. © Pôle Nord 2012

    Un bras de mer au milieu de la banquise. Sous la glace, l'océan Arctique. « La banquise chante et craque tout autour de nous ; ça siffle au loin, ça craque auprès » raconte Alan Le Tressoler sur Twitter. © Pôle Nord 2012

    Difficile de se réchauffer...

    « Les mesures faites par le compteur Geiger ont permis de constater qu'aucune radioactivitéradioactivité supérieure à la normale n'a été constatée dans l'atmosphèreatmosphère. Le reste sera analysé ultérieurement par les laboratoires. Tous ces prélèvements font que nos vêtements sont de plus en plus humides et il est de plus en plus difficile de se réchauffer.

    Quant à notre séjour, il est tributaire de l'état de la banquise et de la formation de bras de mer. À tout moment nous pouvons être évacués et notre expédition est en sursis. »

    Au fait, quelle heure est-il au pôle Nord ? L'heure que l'on veut puisque l'on a tous les méridiensméridiens sous les pieds. « Décalés dans le jour permanent, nous sommes réglés sur le fuseaufuseau horaire de la Nouvelle-Calédonie » explique Julien Cabon sur Twitter.