Les fortes vagues de chaleur que connaissent actuellement les États-Unis ne sont rien en comparaison aux températures les plus extrêmes recensées depuis 1960. 


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    Les vagues de chaleurchaleur sont des phénomènes naturels qui font partie de notre système climatique. Cependant, avec la hausse des températures induites par l'Homme, ces vagues promettent d'être plus chaudes, de plus longue duréedurée et de se propager géographiquement. Les canicules longues et extrêmes sont une menace pour la santé humaine (estimation de six morts pour 100.000 habitants tous les ans en Amérique du Nord pour 2000-2019) et pour la santé de notre environnement, ce qui en fait un sujet d'étude important. 

    Les cas de vagues de chaleur en Amérique du Nord sont bien connus, avec des records de 49,6 °C battus en juin 2021 à Lytton, en Colombie-Britannique ; ce qui représente une augmentation de 4,6 °C par rapport au pic de chaleur précédent. Toutefois, une nouvelle enquête publiée dans Sciences Advances, par une équipe de chercheurs de l'université de Bristol, révèle qu'il y a eu, depuis 1960, cinq autres vagues de chaleur plus dévastatrices et qui sont passées inaperçues. 

    La carte ci-dessus montre au cours de quelle année le plus grand extrême historique s'est produit (données entre 1960 et 2021). © V. Thompson et al, 2022
    La carte ci-dessus montre au cours de quelle année le plus grand extrême historique s'est produit (données entre 1960 et 2021). © V. Thompson et al, 2022

    Les vagues de chaleur les plus extrêmes depuis 1960

    Ces vagues de chaleur ne sont pas les valeurs de température les plus hautes enregistrées, mais sont définies comme des pics de chaleur qui sont largement plus élevés que la température moyenne que connaît habituellement une région. Parmi ces vagues, les trois plus chaudes jamais enregistrées se trouvaient en Asie du Sud-Est avec 32,8 °C en avril 1998, au Brésil avec un pic de 36,5 °C en novembre 1985, et dans le sud des États-Unis avec 38,4 °C en juillet 1980. 

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    La raison pour laquelle ces vagues sont passées inaperçues viendrait probablement de leur occurrence dans des pays plus défavorisés. Toutefois, il est nécessaire de recenser et d'évaluer les dégâts que peuvent causer ces canicules, par rapport à la variabilité de la température locale. En effet, il faut avoir une meilleure compréhension des extrêmes climatiques pour que notre espèce et les écosystèmesécosystèmes puissent s'adapter et être moins vulnérables. C'est dans cet objectif que l'équipe de scientifiques de l'université de Bristol a modélisé les comportements des vagues de chaleur pour le reste de ce siècle. Le constat le plus flagrant de ces simulations est que les niveaux d'intensité des canicules augmenteront en fonction de la hausse des températures mondiales.