L'année 2019 a battu des records de chaleur, atteignant au mois de juin un pic de 46° dans l'Hérault, 42° à Paris en juillet. Pour se remettre de cette chaleur diurne, le corps a besoin de récupérer avec une nuit plus tempérée. Or, même si les émissions de gaz à effet de serre devaient baisser, les nuits risquent d'être aussi chaudes que les jours. Ce qui, bien sûr, ne sera pas sans conséquence sur la santé. 

 


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    Les épisodes caniculaires sans répit nocturne vont se multiplier dans l'hémisphère Nord et cela, même si les émissionsémissions de gaz à effet de serre devaient baisser, posant de sérieux risques pour la santé, selon une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications.

    Les épisodes de « chaleurs cumulées extrêmes » se caractérisent par une période de 24 heures quand les températures maximales et minimales dans un lieu donné sont, de jour comme de nuit, dans les 10 % les plus élevées enregistrées. Ils présentent un danger sanitaire particulier car ils ne permettent pas au corps humain de se rafraîchir à la faveur de températures nocturnes plus clémentes. Une équipe de chercheurs chinois a analysé des données de température de l'hémisphère Nord, où réside environ 90 % de la population mondiale, sur la période 1960-2012, mettant en évidence une augmentation de la fréquence et de l'intensité de ces épisodes.

    Vers une accélération et une augmentation des extrêmes composés, jour-nuit, qui priveront l'organisme de la possibilité de se remettre d'une journée caniculaire. Sur la photo, un homme assis devant la pyramide du Louvre à Paris le 24 juillet 2019 lors de la canicule. © Lionel Bonaventure, AFP, Archives 
    Vers une accélération et une augmentation des extrêmes composés, jour-nuit, qui priveront l'organisme de la possibilité de se remettre d'une journée caniculaire. Sur la photo, un homme assis devant la pyramide du Louvre à Paris le 24 juillet 2019 lors de la canicule. © Lionel Bonaventure, AFP, Archives 

    La promesse de nuits aussi chaudes que les jours 

    Utilisant des modélisationsmodélisations météométéo régionales, ils ont calculé que l'exposition humaine à ces épisodes devrait pratiquement quadrupler d'ici 2100, passant de 19,5 milliards de journées humaines dans la décennie 2010 à 74 milliards dans la décennie 2090. Et ce, dans l'hypothèse d'une croissance limitée de la population mondiale et de limitation des émissions de gaz à effet de serre au niveau des ambitions de l'Accord de Paris, soit un réchauffement globalréchauffement global « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels », objectif qui semble déjà hors d'atteinte.

    Dans un scénario d'émissions non maîtrisées et de forte croissance démographique, l'augmentation pourrait dépasser un facteur 8, avec une exposition montant à 172,2 milliards de journées humaines. « Ce type mésestimé de chaleurchaleur extrême augmente de façon significative en fréquence et en intensité » ont souligné les chercheurs Yang Chen, de l'Académie chinoise des sciences météorologiques, et Jun Wang de l'Institut de physiquephysique atmosphérique de Chine. « Et ces tendances à la hausse devraient se poursuivre et même s'accélérer à l'avenir », selon eux.

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