La floraison d'un géranium-lierre, zonale ou « des fleuristes », offre une multitude de petites fleurs de longs mois, du printemps aux premières gelées automnales. Vous pouvez prolonger la floraison plusieurs années en les bouturant tout l'été. Faites vous-même les boutures de géraniums afin de conserver des variétés aux couleurs de fleur ou de feuillage préférés.
Économique et simple à réaliser, essayez de bouturer les géraniums afin de fleurir davantage votre jardin, votre terrasse, vos fenêtres ou votre balcon. Vous créerez ainsi de nouveaux pieds de géraniums, à l'identique des variétés initiales, couleur et port !
Quand bouturer les géraniums ?
Le bouturage des géraniums s'opère de mi-juillet jusqu'au mois de septembre, voire octobre dans les régions au climat tempéré, pendant toute la période estivale. Faites-le de préférence le matin avant que le soleil ne vienne plomber les feuillages et les fleurs. Si vous avez omis de le faire à cette période, tentez l'expérience au printemps, vers les mois d'avril et mai, au départ de la végétation.
À savoir : en cas de coups de vent et de tiges de géranium cassées, ne les jetez pas ! Profitez de cette situation pour faire des boutures, même en dehors de la période la plus favorable.
Comment bouturer les géraniums ?
Suivez ces gestes précis pour réussir le prélèvement et l'habillage de la bouture :
- sur le pied mère, choisissez une belle tige latérale bien fleurie, non malade ou abîmée ;
- avec une paire de ciseaux, coupez une tige d'environ 15 cm ;
- ôtez les feuilles placées sur le bas de la bouture pour n'en conserver que cinq à l'extrémité (pour limiter l'évaporation) ;
- retirez les éventuelles fleurs ou boutons floraux présents.
La bouture est ainsi prête. Renouvelez l'opération si vous souhaitez réaliser de nombreuses boutures.
Comment repiquer les boutures de géranium ?
Une fois la bouture prête, vous allez devoir la repiquer en suivant ces étapes :
- prenez un godet d'environ 12 cm de diamètre ;
- remplissez-le avec un mélange de terreau horticole et de sable, à parts égales ou bien un terreau spécial bouturage ;
- avec un bâton, faites un pré-trou au centre ;
- placez ensuite la bouture dans le trou, en l'enfonçant jusqu'au premier nœud (intersection entre la tige principale et le départ de feuilles retirées) ;
- pour multiplier les chances de réussite, trempez la tige dans de l'eau puis dans de l'hormone de bouturage (préparation vendue en jardinerie) ;
- arrosez légèrement la surface de la terre ;
- entreposez les pots de boutures dans une pièce aérée, lumineuse et hors gel.
Si vous devez placer plusieurs boutures ensemble dans un contenant, laissez un espace de 20 cm entre chaque.
Le saviez-vous ?
Il existe plusieurs conditionnements d’hormone de bouturage. Si vous faites régulièrement des boutures, prévoyez une boîte avec un sachet ; si vous opérez occasionnellement des boutures, préférez la boîte avec des petits sachets. Cette hormone favorise le développement de radicelles et de racines rapidement.
Tout l’automne et l'hiver, soignez les boutures en apportant un peu d'eau lorsque la terre est complètement sèche. Ne les noyez pas car les racines risqueraient de pourrir. L'enracinement va se faire au fil des mois. Les tiges vont prendre un effet fané mais dès le printemps prochain, elles seront assez vigoureuses pour être transplantées dans une jardinière, une potée ou bien un massif et vous offrir des floraisons exceptionnelles.
Le myosotis, fleur du souvenir et de l’amour sincère Discrète et coriace, la délicate fleur de myosotis, d’un bleu éclatant, avec son petit cœur jaune d’or, fait partie de la famille des Boraginaceae. Elle vit dans les régions tempérées et se ressème facilement de façon naturelle. Elle porte aussi le joli nom d’oreille de souris, les traits fins sur ses pétales ont pour fonction de guider les insectes pollinisateurs vers leur nourriture, au centre de la corolle. C’est une modeste fleur de nos jardins, toujours fidèle au rendez-vous de sa floraison, mais qui ne risque pas de se faire oublier. D’ailleurs, dans le langage de fleurs, un petit bouquet de myosotis signifie « aimez-moi, souvenez-vous de moi ; plus je vous vois, plus je vous aime, pensez à moi » et le plus utilisé : « ne m'oubliez pas ». Raison pour laquelle la société Alzheimer l’a adoptée comme symbole, tout comme les francs-maçons et certaines associations telles que Child Focus, en mémoire des enfants disparus ou sexuellement exploités. I love my self. Myosotis. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
Le cosmos, la belle des champs De l’été à l’automne, le cosmos fleurit les parcelles en jachère ou nos jardins. Suspendue en haut de sa frêle tige, elle se balance, légère, au gré de la brise. Cette fleur sauvage qui appartient à la famille des marguerites, nous rappelle les champs clairsemés de coquelicots et les petits boutons d’or que, jadis, les fillettes cueillaient pour se peindre les ongles avec la sève jaune. Autre temps… C’est une belle fleur des champs, aux couleurs éclatantes, vigoureuse, aimant le soleil, malgré son apparente fragilité et ses pétales fins comme la soie ; certaines variétés (il en existe 25) peuvent dépasser un mètre. Son feuillage est d’une grande finesse, si bien que, plantée en groupe, la fleur du cosmos donne l’impression d’être suspendue au-dessus d’un duvet moussu. Si le cosmos est un mets apprécié des chardonnerets qui en dévorent les akènes, il n’est pas rare que Cosmos bipinnatus s’invite dans nos assiettes au restaurant car cette variété possède la particularité d’être comestible.Cosmos des champs. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
L'esthétique cornouiller du Japon Le cornouiller du Japon kousa Teutonia est un petit arbre dont la floraison est spectaculaire. D’un port érigé et majestueux, l’arbuste n’est plus qu’une boule de fleurs d’une grande beauté à ce moment. Cette floraison est une configuration appelée bractée pétaloïde. Et à y regarder de plus près, elle est composée d’un premier rang de quatre pétales blancs, aplatis, formant un écrin et entourant de minuscules petites fleurs jaunes qui semblent prêtes à éclater les unes après les autres. Sur cette variété de Cornus kousa Teutonia, chaque pétale blanc semble comme pincé sur son bord et coloré d’une goutte de couleur sombre. Le photographe a choisi de faire sa mise au point sur une fleur du second plan ; en isolant son sujet ainsi, il a créé un halo flou qui l'entoure d'un voile de douceur. Enfin, Philippe Sainte-Laudy a profité de l’absence de feuillage pour ne valoriser que l’aspect graphique du cornouiller du Japon qui n’est pas sans rappeler l’esthétique japonaise, une sorte de sophistication épurée et naturelle.My style of life. Cornouiller du Japon kousa Teutonia. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
Un lumineux lewisia pourpre Comme le bouquet final d'un feu d'artifice, cette plante grasse dénommée lewisia offre à notre regard sa belle et généreuse floraison. C'est une plante alpine qui se présente en petites touffes de feuillage bien garni et se plaît en rocaille. Sur cette photo macro de cette jolie vivace aux couleurs éclatantes, Philippe Sainte-Laudy ne pouvait faire l'économie d'un travail en post-production. Pour magnifier ce lewisia (Lewisia cotyledon de la famille des Portulacacées), et outre l'incontournable traitement avec le logiciel Photoshop, l'ajout d'un léger effet Orton s'imposait. Celui-ci n'est pas sans rappeler la technique d'un célèbre photographe des années 1970 ; il ajoute une touche picturale et intensifie la couleur pourpre du bouquet lui donnant un aspect irréel. Grâce à un subtil travail sur chacun des calques superposés d'une même photo, Philippe Sainte-Laudy obtient cette touche créative qui illumine certaines lignes et conduit notre regard au cœur de la corolle.Le lewisia. Shy. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
Les lanternes magiques de l'oxalis Avant de fleurir et d'ouvrir largement ses cinq pétales, l’oxalis ne présente que des cônes fermés. Cette plante couvre-sol (certaines variétés sont très envahissantes) aimant les climats tempérés, pourrait se confondre avec le trèfle, c’est dire si sous l’œil du photographe, cette petite plante commune se mue en une magnifique et étrange créature. Que voit l'œil, ici ? de jolies lanternes ? de longues clochettes ? ou bien un tableau ancien dépeignant l'artisanat traditionnel de la dentelle au fuseau ? Ce qui est certain est que pour parvenir à ce résultat aux teintes étouffées, le photographe a utilisé le logiciel photoshop qu’il maîtrise depuis une dizaine d’années et qui n’a plus de secrets pour lui. L’utilisation des calques permet de créer des ambiances à l’esthétique captivante et ce rendu très mat s’obtient en ne conservant que certaines couleurs et en désaturant d’autres, le tout sur un fond sombre. Ainsi, les tiges et extrémités florales prennent une tonalité sépia, créant une atmosphère surannée.Blue sweetness. Oxalis. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
Le frêle hortensia Même les derniers moments d’une fleur sont beaux... semble nous dire le photographe qui capte les dernières fragiles inflorescences, ces six dernières cymes isolées à la périphérie de cet Hydrangea aspera. De la famille des Hydrangeaceae, l’Hydrangea aspera est l’une des 80 espèces plus communément appelées hortensias, le macrophylla avec ses globes fleuris roses ou bleus étant le plus connu. Cet hortensia Hydrangea aspera fait partie des hydrangeas velus, en raison de ses superbes feuilles duveteuses. Lorsqu’il est en fleur, ses ombelles plates forment de belles inflorescences de mauve à rose, posées comme étalées sur un plan horizontal. Cette plante arbustive possède quelques variantes, notamment l’aspéra Gold rush dont le feuillage teinté de jaune, ourlé de pourpre, est du plus bel effet contrastant dans un massif vert.Hortensia. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
La fleur du frangipanier, une fragrance enivrante Cinq pétales qui se déploient dans un agencement symétriquement parfait, une harmonie de couleurs des plus complémentaires, et voici la beauté de la fleur du frangipanier simplement sublimée par une texture veloutée. Tout n'est que douceur et onctuosité dans cette fleur exotique qui dégage un parfum suave, capiteux, et suscite la rêverie d'un voyage lointain dans les îles. La fleur du frangipanier est utilisée comme absolu en parfumerie en raison de sa fragrance puissante. Originaire d’Amérique centrale, le frangipanier est un arbuste qui s’est très bien acclimaté dans toutes les régions tropicales du monde. En Polynésie où il se nomme tipanier, il symbolise l'immortalité, raison pour laquelle il s'en trouve en grand nombre dans ses cimetières. La fleur du frangipanier est riche de symboles dans les cultures hindouistes et bouddhistes. Le Plumeria alba est d’ailleurs le symbole du Laos ; dans les îles du Pacifique, la fleur se porte en couronne, en coiffure, à l’oreille où son emplacement définit un statut marital.Talking about love. Fleurs de frangipanier. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
Voile de douceur autour du lewisia Un magnifique gros plan sur les belles étamines dorées et gorgées de pollen de ce lewisia. Cette macro crée ainsi un halo subtilement flou, autour des pétales mauves, sans rien effacer de la finesse de leur texture ni de leurs veines. Un voile de douceur, tout en délicatesse, enveloppe ces deux fleurettes. Originaire d'Amérique du Nord, le lewisia est un petit bijou de floraison dont il existe une vingtaine d'espèces et dont les couleurs vives, allant du rose fuchsia au jaune abricot, enchantent les rocailles et les murets des jardins dès le printemps. Le lewisia ne demande que peu d'entretien et d'attention si ce n'est un œil curieux ou un regard admiratif posé sur cette fleur. Le lewisia. Joy. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
La pivoine frémissante sous la rosée du matin Cette pivoine, cueillie par l’œil du photographe à l’aube naissante, s'éveille dans la rosée du matin. Le soleil darde doucement ses premiers rayons, l’herbe est fraîche et tendre. La nature, assoupie, frissonne aux premières lueurs… Un appel auquel Philippe Sainte-Laudy répond sans hésitation ! De la famille des Paéoniacées, arbustive ou herbacée, la pivoine est une plantureuse fleur et ses bourgeons dodus sont aussi beaux que son exubérante corolle. Il existe environ une quarantaine d’espèces et autant de variétés : simple, double, parfumée ou chiffonnée, dressée, solitaire, de formes différentes, en coupe ou en boule. La pivoine est rustique mais longue à s’installer dans un jardin, et dans tout son joli frou-frou de pétales iridescents, elle cache un guide à nectar afin d'amener les insectes pollinisateurs jusqu’en son cœur. De la Grèce antique aux lointaines contrées de l'Asie, la pivoine (ou paeonia) était utilisée pour soigner divers maux et reconnue pour ses propriétés médicinales. Au Moyen Âge, quelques graines de pivoine accrochées en bracelet éloignaient les esprits maléfiques et les maladies.No hesitation. © Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés
La fleur du cerisier, l'énergie du printemps Voici toute l'énergie du printemps qui se manifeste dans cette explosive floraison d'un cerisier. Il fait partie du genre Prunus de la famille des Rosaceae, qui comprend les arbres fruitiers. La fleur, gracile, est reconnaissable entre toutes, double ou simple, et groupée en bouquets de 3 à 5, avec de longues et fines étamines. Au Japon, dès que le cerisier fleurit, commence alors la fête de Hanani, littéralement « regarder les fleurs ». La contemplation de la fleur de ce cerisier d'ornement (le Sakura ou Prunus serralata) y est une activité méditative et philosophique sur la beauté éphémère mais aussi sur le renouveau et la renaissance. Une invitation à se projeter dans l'avenir. Toutes ces fleurs se transformeront bientôt en autant de fruits, c'est le miracle sans cesse renouvelé de la nature, le temps des cerises. Pour qui a la chance de les cueillir au verger, c'est la promesse gourmande de pouvoir les accrocher en pendentif à ses oreilles avant de les croquer à pleines dents.© Philippe Sainte-Laudy. Tous droits réservés