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    Il existe plus de cinq cents espèces de géranium. L'un des plus employés en phytothérapiephytothérapie et aromathérapiearomathérapie est le Géranium Rosat dont le parfum est proche de celui de la rose, et qui est largement cultivé dans la région de Grasse, dans les Alpes Maritimes. Cette variété a ensuite été implantée sur l'île Bourbon, l'ancien nom désignant l'île de la Réunion, dans l'océan Indien, d'où son autre nom commun de Géranium « Bourbon ». 

    Le géranium « Herbe à Robert » ou Geranium Robertianum, quant à lui, n'est plus distillé mais est encore utilisé en phytothérapie en infusioninfusion pour ses propriétés antidiabétiquesantidiabétiques. L'odeur déplaisante de cette variété lui a valu en Grande-Bretagne le surnom de « stinking Bob » (« Bob qui pue » étant le diminutif de Robert). Découvrez ici une brève histoire du géranium, son mode de culture et ses vertus médicinales.

    Un peu d'histoire

    Les Anciens utilisaient déjà le géranium en médication. Originaire d'Afrique australe, le géranium est cultivé à Madagascar, en Guinée, en Algérie. L’île de la Réunion fut longtemps le premier producteur mondial d'essence de géranium, principalement de géranium Bourbon. Aujourd'hui, l'exploitation du géranium se perpétue essentiellement à Saint-Paul, au-delà de 1.000m d'altitude.

    Le géranium représenterait la satisfaction des sens, l'harmonie sexuelle et la joie de donner, à l'instar de l'Ylang-Ylang. Autrefois, il entrait dans la composition de nombreux philtres d'amour. Aujourd'hui, de nombreuses huiles de massage pour le corps ou le visage en contiennent, souvent en synergie avec la rose ou le bois de rose. Le géranium d'Égypte (Pelargonium asperum) est également très employé en parfumerie et cosmétologie en raison de son parfum suave.

    Géraniums rouges et blancs. © replica73, Fotolia  
    Géraniums rouges et blancs. © replica73, Fotolia  

    Culture du géranium

    Les géraniums de nos jardins et ceux qui embellissent nos balconsbalcons sont, pour la plupart, des plantes vivaces contrairement aux pélargoniums annuels ou biannuels utilisés pour leurs vertus médicinales. Ils supportent facilement les arrosages et les entretiens irréguliers. Ce sont des plantes faciles pourvu qu'elles ne prennent pas froid. Leurs origines africaines et asiatiques les ont rendues frileuses. Les géraniums en pot auront besoin d'un rempotage tous les deux ans afin de s'épanouir au mieux.

    Le géranium en phytothérapie

    En Europe, le géranium « Herbe à Robert » est peu employé en phytothérapie. On l'utilise parfois comme le géranium américain, Géranium Maculatum, en tant qu'astringentastringent ou pour soigner les plaies. Comme son nom l'indique, celui-ci provient des forêts du centre et de l'est de l'Amérique du Nord. Traditionnellement, les Amérindiens utilisaient le géranium américain pour soigner les maux de gorge, les aphtes et les gingivitesgingivites. Cette plante fut ensuite employée pour traiter la diarrhéediarrhée, les hémorragies internes, le choléracholéra et les maladies vénériennesmaladies vénériennes. Elle est aujourd'hui prescrite contre les irritations du côloncôlon, les hémorroïdes ; elle est également préconisée pour arrêter les hémorragies externes et contre les règles  trop abondantes.

    Phytothérapie

    Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.

    Bibliographie :

    • Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
    • L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
    • Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015. 
    • Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
    • Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.