La vigne vierge offre un spectacle flamboyant à l'automne et quelle que soit la saison, elle enchante par sa coloration et son aptitude à décorer un jardin : elle peut s'accrocher sur un mur, bien habiller une bâtisse peu esthétique, ou encore se laisser pendre en guirlande le long d'une balustrade. Elle abrite aussi un petit monde d'animaux qui trouvent refuge sous son feuillage.
Einbeck, la ville aux 400 œuvres à colombages Einbeck, ville allemande célèbre pour sa brasserie vieille de 600 ans, abrite environ 400 maisons à colombages. Elle est située en Basse-Saxe, où les colombages sont caractérisés par de nombreux motifs ornementaux. La ville parle d'ailleurs d'art à colombages.Ses centaines de bâtisses datent du XVIe siècle, puisque c'est en 1540 que la ville d'Einbeck a subi son dernier incendie ravageur. Depuis, les bâtiments ont pu être conservés, bien que d'autres incendies et guerres aient suivi. Les 400 maisons toujours debout appartiennent au style gothique, et font partie du circuit touristique de la ville.© losch, CC by-sa 3.0
En Allemagne, un hôtel de ville typique des Rathaus En Allemagne, plus d'un million de bâtiments à colombages tiennent encore debout. Ils imprègnent de nombreux centres historiques de villes et de villages, dont celui de Treffurt, situé le long de la rivière Werra. L'ensemble des constructions à colombages de Treffurt ont été restaurées dans les années 1990, après la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Identiques aux originaux, ils font de l'ancienne ville un véritable joyau architectural.Son hôtel de ville, de style Renaissance, se dresse au centre du village, exhibant fièrement ses pans de bois. Il a la particularité d'être pourvu d'une tour et d'un clocher, ce qui est typique des « Rathaus ». Il s'agit de bâtiments administratifs historiques érigés dans les pays ayant adopté les droits de Magdebourg (une forme de droit urbain), comme le Saint-Empire romain-germanique ou le Commonwealth polonais-lituanien.© Formplus, Adobe Stock
Le Little Moreton Hall, typique de l'époque élizabéthaine Le Little Moreton Hall, situé à Cheshire au Royaume-Uni, est un bel exemple de manoir élisabéthain à pans de bois. Sa construction a débuté en 1504 sous l'égide de Sir Richard de Moreton, et s'est terminée en 1610. À l'instar des maisons à colombages de l'époque élizabéthaine, les poutres sont peu droites, le hourdage consiste en un torchis blanc, et le bâtiment est coiffé d'un toit de chaume.La maison est restée au sein de la famille Moreton durant cinq siècles. Mais, depuis 1938, elle est la propriété du National Trust, une association qui conserve et met en valeur des monuments d'intérêt collectif.© Christine-Ann Martin, CC by-sa 3.0
Rennes, joyau des maisons à pans de bois Sur la place du Champ Jacquet, à Rennes, on peut admirer plusieurs maisons à pans de bois. L'une abrite une crêperie, une autre un restaurant, et une autre encore à côté est un magasin de vêtements. Elles font partie du patrimoine historique de Rennes, et plus particulièrement de l'architecture bretonne. Dans cette ville, on compte 286 maisons à colombages, dont certaines classées monuments historiques. Et ce, malgré le grand incendie qui dévasta Rennes en 1720, emportant sur son passage entre 850 et 900 de ces œuvres. Du XIVe au XVIIIe siècle, les Bretons utilisent le chêne, massivement présent dans leurs forêts, pour construire les habitations et les échoppes. Si le style a varié au cours des siècles, un point commun rassemble ces bâtiments : la couleur. Aucune de ces structures ne supporterait la grisaille, alors des pigments naturels ont été utilisés pour apporter un peu de gaieté dans les rues. Principalement du rouge et du jaune, et un peu de bleu pour les éléments décoratifs.© Rixie, Adobe Stock
La maison de Führich Chrastava La maison de Führich Chrastava se trouve en Tchéquie, plus précisément dans la région de Liberec, au nord du pays. La première référence à cette région date de 1352. Mais ce n'est que durant les dernières décennies du XIXe siècle qu'elle connaît son essor, puisqu'elle devient l'un des principaux centres de l'industrie textile au sein de l'empire austro-hongrois.Le relief régional est dominé par une chaîne de montagnes : les monts de la Jizera, dont le nom est inspiré de la Jizera, une rivière. Principalement constituée de granite, cette chaîne se situe à la frontière polono-tchèque.© JanHubik, CC by-sa 3.0
La Bishop's House, une maison au passé incertain La Bishop's House, littéralement « maison des évêques », fait partie des trois maisons à colombages de Sheffield, une ville du nord de l'Angleterre. Les deux autres sont la Old Queen's Head et le Broom Hall. Construite aux alentours de 1500, durant la période Tudor ou « Renaissance anglaise », la bâtisse est classée monument historique. Elle a ouvert en tant que musée dès 1976, pour exposer la vie anglaise aux XVIe et XVIIe siècles. Elle tirerait son nom de ses supposés constructeurs, John et Geoffrey Blythe, qui seraient tous les deux devenus évêques. Mais le premier habitant connu de la maison fût William Blythe, en 1627. Plus d'un siècle après son édification...© Chemical Engineer, CC by-sa 3.0
La villa Kalinčiak, deux noms, une histoire La villa Kalinčiak, anciennement nommée villa Aeskulap, a été érigée en 1884 dans les basses montagnes des Tatras, en Slovaquie. Son architecte, Gedeon Majunke, est une figure éminente de l'architecture des Tatras. Il a bâti la villa en bois et en briques, et a orné l'ensemble de dessins contant l'histoire.Le premier nom du bâtiment vient du dieu gréco-romain de la médecine, Aesculape. Celui-ci détient un bâton autour duquel s'enroule un serpent, ce qui est devenu un symbole de la médecine dans de nombreux pays. Une reproduction de celui-ci décore la villa.Par ailleurs, son second et actuel nom est un hommage à l'écrivain et poète slovaque Ján Kalinčiak, également critique littéraire et enseignant. Le changement d'appellation a été effectué lors de la fondation de la première République tchécoslovaque. Aujourd'hui, la bâtisse de style suisse est devenue un hôtel. © Pavol Sveton, CC by-sa 3.0
La majestueuse église de Lutikon En Suisse, se trouve un petit hameau du nom de Lutikon. Au sein de sa rue principale, il abrite une « eglihaus » datant de 1666. Dix ans après, en 1676, le blason de la commune, dans laquelle se situe Lutikon, fut accroché sur le clocher de l'église. Il représente une botte de paille sur fond rouge. Ce qui fait sens puisque 61 % de la commune, nommée Hombrechtikon, est consacrée à l'agriculture. Le reste est réparti entre 14 % d'habitation et 15 % de forêts. Parmi les quelque 9.000 habitants d'Hombrechtikon, 38 % sont protestants et 28 % catholiques.© Roland zh, CC by-sa 3.0
La ferme Atländer de l'île aux musées En Allemagne, les colombages du Land de Basse-Saxe sont caractérisés par leurs motifs ornementaux aussi nombreux que riches. Cela s'illustre sur l'ancienne ferme de campagne Atländer. Elle se trouve dans la ville de Stade, non loin d'Hambourg, et plus précisément sur une petite île proche du centre-ville. Depuis plus de 100 ans, cette île abrite un musée en plein air, avec des fermes, des ateliers historiques ainsi qu'un moulin, afin de montrer la façon dont les habitants vivaient et travaillaient à l'époque.La ferme Atländer a été érigée pour la première fois en 1733, et rénovée depuis. L'île aux musées sur laquelle elle se dresse fait partie d'une ancienne forteresse construite par les Suédois lorsqu'ils occupaient la ville de Stade (1645-1712), suite à la guerre de Trente Ans (1618-1648). En effet, les traités de Westphalie, qui concluent, en outre, la guerre de Trente Ans, stipulent que deux territoires sont offerts en fief à la reine Christine de Suède : le duché de Brême, et la principauté de Verden. Sur ceux-ci, se trouve la ville de Stade.© Oldiefan, CC0
Hjerl Hede, le village danois reconstitué Le Hjerl Hede est un musée en plein air représentant un vieux village danois, au cours du XVIe siècle jusqu'au début des années 1900. Il a été créé en 1930 par Hjerl Hansen, et contient plus de 50 bâtiments ainsi qu'une ribambelle d'animaux de ferme. Parmi ces constructions, on trouve des maisons à colombages. Celles-ci ne sont pas basées sur les mêmes techniques que le colombage français. Au Danemark, les bois utilisés sont bien plus courts. Et, à l'instar du bâtiment photographié ici, les toits peuvent être végétalisés. En effet, si la végétalisation est de plus en plus populaire de nos jours, l'humain l'avait mise en œuvre bien avant les problématiques de réchauffement climatique.© Ingvard Pedersen, CC0
La vigne vierge est une plante grimpante ligneuse, à feuilles caduques. Il existe une douzaine d'espèces du genre Parthenocissus (famille des Vitacées). Sa floraison insignifiante passe quasiment inaperçue dans un jardin mais donne de petits fruits qui sont de petites baies noires, toxiques. Sa facilité d'adaptation est par ailleurs remarquable. La taille de cette plante grimpante est même inutile, sauf si vous désirez limiter son expansion. Elle peut s'élancer jusqu'à 15 mètres et partir à la conquête d'un toit (l'ampelopsis). Attention : ne laissez pas la vigne vierge s'infiltrer sous les gouttières et les tuiles de votre maison et, pour cela, taillez-la régulièrement à 50 cm sous votre toiture.
La vigne vierge, un écosystème en seconde peau
À la différence du lierre (Hedera helix), la vigne vierge n'abîme pas les murs, selon les avis, elle les détériore moins. La vigne vierge peut se fixer, pour la plupart de ses variétés, toute seule aux murs, même les plus lisses (sauf lorsqu'ils sont enduits de certaines peintures), grâce à une multitude de mini-ventouses se trouvant à l'extrémité de vrilles. De plus, elle constitue une isolation thermique non négligeable mais également un abri pour la faune variée de lézards, d'insectes, d'araignées et d'oiseaux.
Toutes les terres, de préférence fraîches, lui conviennent. Placez si possible la vigne vierge au soleil, cette présence influençant favorablement la coloration du feuillage en automne. Et surveillez son apport en eau la première année.
L'idée déco est d'associer avec la vigne vierge d'autres plantes grimpantes telle que la clématite, la passiflore ou un rosier grimpant.
Question / réponse inspirée du livre écrit par Michel Caron - Le jardin d'agrément - Éditions Ouest-France, n'hésitez pas à acheter le livre.