Le manufacturier français planche sur la recette qui lui permettra de produire des pneumatiques intégralement fabriqués à partir de matériaux recyclés et d’origine naturelle. Un défi technologique sur le long terme pour lequel la puissante R&D de Michelin s’associera à de jeunes pousses innovantes.


au sommaire


    L'idée de pneu durable fait son chemin depuis plusieurs années chez Michelin, à l'image du concept Vision sans airair, connecté, rechargeable et 100% durable dévoilé en 2017. Mais aujourd'hui, seulement 30% des composants entrant dans la fabrication des gommes produites par Michelin sont faits de matériaux durables, d'origine naturelle ou recyclés. Le défi est d'autant plus grand qu'un simple pneu comprend plus de 200 ingrédients, du caoutchouccaoutchouc naturel à son pendant synthétique en passant par du métalmétal, du textile, du noir de carbonecarbone ou de la silicesilice.

    C'est au département recherche et développement de Michelin que revient la lourde charge de trouver la formule magique, celle qui permettra dans 30 ans de proposer des pneumatiquespneumatiques 100% durables tout en continuant à les rendre plus confortables et sûrs.

    En s'alliant avec des startups spécialisées, Michelin entend bien également pouvoir recycler le plus rapidement possible le polystyrènepolystyrène, le noir de carbone ou encore l'huile de pyrolysepyrolyse des pneus usagés.

    La recette du pneu durable selon Michelin. © Michelin

    Recycler l'intégralité de chaque pneu en fin de vie

    Un accord a ainsi été signé avec les Suédois d'Enviro dans le cadre d'une toute première usine de recyclagerecyclage qui devrait voir le jour au Chili en 2023. Enviro a notamment breveté une technologie qui permet de récupérer le noir de carbone, l'huile de pyrolyse, l'acieracier ainsi que le gazgaz des pneus usagés.

    Le but avoué est donc de pouvoir, à terme, recycler l'intégralité de chaque pneu en fin de vie. Basée près d'Antofagasta au Chili, elle devrait permettre de recycler environ 30000 tonnes de pneus par an. « Les technologies développées vont bien au-delà de l'universunivers du pneu et pourront alimenter d'autres filières qui bénéficieront elles aussi de matièresmatières premières régénérées et régénérables à l'infini », espère Michelin.