Futura a pu tester le Diem 30, un vélo électrique premium urbain conçu et fabriqué par la marque basque Orbea. Avec un design minimaliste séduisant, ses belles finitions et son autonomie étendue, il est bien plus polyvalent qu’il en a l’air.


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    Lors du salon CyclingWorld 2024 qui se tenait la semaine dernière à Dusseldorf en Allemagne, Futura a pu tester le vélo électrique Diem de la marque basque Orbea. Fondée en 1840, celle-ci produisait à l'origine des armes de poing avant de passer du canon du revolver à celui des tubes d'un cadre de vélo dans les années 1930. Depuis, elle s'est taillée une excellente réputation dans l'universunivers du vélo de compétition.

    Avec sa gamme Diem, Orbea mise aujourd'hui sur des vélos électriques urbains ciblant « les vélotafeurs ». Contrairement aux modèles de milieu de gamme que nous avons pu tester, le Diem semble conçu pour durer. C'est du costaud avec un design très bien pensé. Si son ticket d'entrée est onéreux, c'est parce qu'il est presque entièrement fabriqué et conçu par les ouvriers de sa coopérative à Mallabia. Seul son cadre en aluminiumaluminium hydroformé est produit en Chine, mais cela pourrait changer à l'avenir, assure la marque. Ses souduressoudures ont été polies pour laisser une finition lisse, ce qui donne l'impression qu'on a affaire à un cadre constitué d'un seul bloc.

    D'ailleurs, globalement, on ne peut que constater que le design du vélo est très réussi et original. Pour renforcer le côté épuré, il n'y a presque aucuns câbles qui courent sur le cadre, et pour cause :  ils sont insérés à l'intérieur de celui-ci. Enfin, la marque a conçu un système d'éclairage aussi inédit que bien pensé et puissant. Les optiques avant sont directement intégrées au guidon, avec plusieurs options d'éclairage, dont une automatique. Sous la forme d'une ligne horizontale, le feufeu arrière est directement incrusté au garde-boue. À l'avant, la fourche est constituée de carbonecarbone pour absorber les vibrationsvibrations et accroître la stabilité et la maniabilité. Sur ce point, avec un guidon droit, le comportement du vélo est remarquable. Le centrage bas vient aussi renforcer la stabilité et la précision.

    Notre test vient confirmer la philosophie d’Orbea qui précise que « <em>les cyclistes ne devraient changer de vélo que parce qu’ils souhaitent disposer des dernières technologies et non pas parce qu’ils sont obligés de remplacer un vélo de qualité médiocre</em> ». © Futura
    Notre test vient confirmer la philosophie d’Orbea qui précise que « les cyclistes ne devraient changer de vélo que parce qu’ils souhaitent disposer des dernières technologies et non pas parce qu’ils sont obligés de remplacer un vélo de qualité médiocre ». © Futura

    Un design minimaliste et de hautes performances

    Pour régler la hauteur de la selle, pas besoin de sortir le tournevis. Il suffit de presser une manette sur le guidon pour que le tube remonte et que l'on puisse l'ajuster en restant assis sur cette selle. Le vélo est confortable, et sa géométrie particulièrement bien conçue lui permet d'aller au-delà de ce que peut faire n'importe quel vélo destiné à la ville. Malgré des pneus adaptés, on regrette juste qu'il n'absorbe pas plus les aspérités de la route. Autre regret : malgré une batterie surdimensionnée et censée délivrer jusqu'à 120 kilomètres d'autonomie - ce qui est énorme - celle-ci est directement intégrée dans le cadre et non amovible pour la recharge. Une configuration qui peut s'avérer rédhibitoire en appartement et si l'on ne peut pas recharger le vélo au travail, par exemple.

    Le moteur central Shimano dispose d’une trappe qui permet d’ajouter un traqueur GPS ou un Airtag. © Futura
    Le moteur central Shimano dispose d’une trappe qui permet d’ajouter un traqueur GPS ou un Airtag. © Futura

    Avec son poids de 23 kilos, le Diem reste néanmoins relativement léger malgré sa batterie et ses équipements. Au niveau du « tableau de bord », le design est également épuré. Le guidon est conçu pour pouvoir accrocher un smartphone et l'alimenter directement via un câble USBcâble USB-C. Les commandes Shimano tombent sous les doigts. On peut y régler d'une main les neuf vitessesvitesses du dérailleur.

    Vidéo de présentation du Orbea Diem.© Orbea

    Le Diem 30 que nous avons essayé est propulsé par un moteur central Shimano EP600 doté d'un couple de 85 Nm. L’assistance, qui se pilote via un module Shimano placé à gauche, dispose de trois niveaux de puissance, avec un mode boosterbooster qui nous a permis de monter une côte à 45° sans forcer. Les freins hydrauliques Shimano sont puissants et bien dimensionnés. Côté équipement, on trouve un porteporte-bagages arrière supportant une charge de 20 kilos. Un autre porte-bagages avant est disponible en option. Le Diem se décline en une version 20 (4 599 euros), qui dispose d'une plus grosse batterie ainsi que d'une courroie en lieu et place de la chaîne, avec un moyeu Shimano plus performant. Le Diem 10 gagne en performances avec un moteur plus puissant, une transmission à variation continue et des freins améliorés. Les différents modèles se déclinent en trois teintes : blanc, vert et gris. Quatre tailles (S, M, L et XL) sont également disponibles.