Le patriarche de l'informatique et le géant du libre s'associent pour fournir une solution low-cost aux entreprises américaines. Basée sur le principe du cloud computing, l'offre consiste à remplacer le système d'exploitation par un service en ligne, qui pourra être utilisé sur des ordinateurs légers.

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    En évoquant Windows dans son communiqué, IBMIBM ne mâchemâche pas ses mots et décrit le système comme un gouffregouffre financier tant sur le plan matériel, avec la mise à jour des machines, que logiciel, avec le vieillissant système des versions. A l'inverse, IBM veut proposer une solution évolutive et modulable en fonction des besoins de l'utilisateur.

    Le modèle économique ne consiste plus à vendre le droit d'utiliser une distribution, mais à facturer mensuellement un service, à l'image des services d'hébergement ou de téléphonie. IBM propose sa plate-forme de collaboration en ligne flambant neuve Lotus combinée aux OS (operating system) UbuntuUbuntu, et composée d'une série de suites bureautiques (Symphony, Notes, Live, etc.).

    Ces suites basées sur le principe du cloud computing permettent de décharger en partie le PC client des calculs relatifs aux applicationsapplications utilisées, ainsi que de centraliser rapidement les informations d'une entreprise. En sus, IBM propose un bureau virtualisé via un logiciel client. Compatible avec des matériels peu performants, celui-ci est proposé pour deux distributions |4ae6691d591e02b06ff856bf466f66dd|/LinuxLinux, Ubuntu et Red Hat.

    La contrepartie financière mensuelle s'élève à 13 dollars, service mail inclus. Dans son communiqué IBM évoque une estimation de 2.000 dollars d'investissement en moyenne pour la migration vers SevenSeven. Toujours selon IBM l'économie réalisée par rapport au déploiement de Windows serait de 50%, des chiffres qui sauront parler aux cœurs en or des investisseurs.

    Mark Shuttleworth, Sud-Africain, fondateur de Ubuntu, libéré de la pesanteur, flotte en orbite dans l'ISS, en 2002. © DR

    Mark Shuttleworth, Sud-Africain, fondateur de Ubuntu, libéré de la pesanteur, flotte en orbite dans l'ISS, en 2002. © DR

    Le projet est d'ores et déjà soutenu par des groupes tels que ZSL, CSS Corp, Midas Networks, KalariSys et bien d'autres. La venue de la figure de proue des OS libres, Canonical et ses systèmes d'exploitationsystèmes d'exploitation libres Ubuntu, est un signal fort envers l'économie numériquenumérique. En effet, cette distribution dérivée du système Debian est soutenue par le milliardaire sud-africain Mark Shuttleworth qui, par sa fondation Ubuntu, a permis le développement d'une informatique plus équitable. Ironie de l'Histoire, le partenariat, réservé à l'origine au territoire africain, se voit au final proposé aussi aux Etats-Unis.

    Quelle sera la réaction de MicrosoftMicrosoft face à l'association de ces deux poids lourds, qui ne cachent pas leurs ambitions. Grâce à l'expertise d'IBM dans le domaine des serveursserveurs et celle d'Ubuntu en environnement de bureautique, l'ère du cloud computing risque d'être orageuse.