Objet mythique de la saga Harry Potter, la cape d'invisibilité fascine et parfois, on voudrait bien se glisser dessous. Mais, au fait, serait-il possible de se rendre invisible ? 


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    À défaut de récupérer la cape de Harry Potter lui-même, de multiples solutions ont été cherchées par les scientifiques pour tenter de reproduire cet objet qui offre de belles opportunités de camouflage

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    Le bouclier d’invisibilité

    Ce bouclier est fait à partir de lentilles lenticulaires. Ce matériau est suffisamment dense pour ralentir la lumière et changer la direction de ses rayons, ce que l'on appelle la réfraction. En l'occurrence, le bouclier dévie la trajectoire de la lumière autour de l'objet qu'il dissimule. Ainsi, en se cachant derrière, une personne se tenant devant le bouclier d'invisibilité aura juste l'impression de regarder un morceau de plastique devant un murmur légèrement flouté, mais on ne devinera pas la présence de quoi que ce soit derrière.

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    Comment devenir invisible ?

    Cependant, le bouclier ne rend invisible que s'il est placé dans la même orientation que le sujet. Par exemple, tous les deux à l'horizontale. Sinon, l'objet ou la personne derrière le bouclier sera toujours aussi visible. Cela dit, si le but est de reproduire une cape, il faut savoir que cette technique, aussi performante soit-elle, ne s'applique pas au tissu.

    La barrière d’invisibilité

    Il existe également une autre méthode avec un bouclier qui pourrait être déclinée en cape d'invisibilité. Il s'agit d'une barrière qui aurait la faculté de dévier les rayons lumineux, de façon à ce qu'ils s'incurvent suffisamment pour éviter l'objet protégé. Cela permettrait que la lumière n'atteigne pas l'objet, donc qu'il soit totalement invisible. Pour cela, il faudrait des métamatériauxmétamatériaux constitués de nano-antennes réfléchissantes. Les métamatériaux, des composites artificiels, sont formés de plusieurs couches d'une matrice en fibre de verre, empilées les unes sur les autres et entre lesquelles sont insérés des anneaux métalliques. Ici, les métamatériaux utilisés sont constitués de nano-antennes réfléchissantes. Celles-ci vont servir à éparpiller les ondes lumineuses pour que l'objet en-dessous soit complètement invisible. Une technologie prometteuse, mais qui reste coûteuse à réaliser.

    Pieuvres et seiches, reines du camouflage, grâce à leurs chromatophores. © Jo.PinX, Adobe Stock
    Pieuvres et seiches, reines du camouflage, grâce à leurs chromatophores. © Jo.PinX, Adobe Stock

    La technique des pieuvres

    Cette méthode serait certainement la plus simple à réaliser. Ici, l'idée serait plutôt le camouflage, comme les pieuvres. Celles-ci utilisent leurs chromatophoreschromatophores, des cellules pigmentairespigmentaires de la peau qui leur permettent de se rendre presque indétectables. En contractant leurs muscles, la répartition des pigments varie dans les cellules, et c'est ce qui conduit à un changement de couleurcouleur. Sur ce principe, des chercheurs ont tenté de mettre au point une peau artificielle à base d'élastomèreélastomère électro-actif. C'est une matièrematière dont la texturetexture et la fluorescence varient lorsqu'on lui applique un champ électriquechamp électrique. Cette méthode permet donc de changer de couleur rapidement pour se camoufler. Cela ne rend effectivement pas invisible mais cette méthode permet au moins un camouflage efficace.

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    Le phasme épineux de Nouvelle-Zélande

    Le phasme épineux (Acanthoxyla prasina) vit principalement en Nouvelle-Zélande. Il possède une peau épineuse ressemblant aux branches des plantes qu'il déguste. L'espèceespèce se reproduit selon un mode monoparental appelé parthénogenèseparthénogenèse : la femelle produit les œufs sans l'aide du mâle. À ce jour, aucun phasme épineux masculin n'a d'ailleurs été trouvé.

    Origine : Nouvelle-Zélande.

    © Alan Gilchrist, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0