Frank Deschandol est un photographe qui sublime les petits animaux. Toujours en vadrouille, il parcourt le monde pour tous les rencontrer. Il nous a accordé une interview, pour relater ses aventures.
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Originaire du Havre, Frank Deschandol est un photographe animalier fasciné par les reptilesreptiles, les amphibiensamphibiens et les insectes. Il a voyagé autour du globe pour parfaire sa collection de bestioles colorées, parfois dangereuses. En 2020, c'est la consécration. Il remporte le prix du Wildlife Photographer of the Years, dans la catégorie « invertébrésinvertébrés » grâce à une photo cadrant en simultané deux espècesespèces d'hyménoptères prêtes à regagner leur nid, dans l'estuaireestuaire de la Seine.
Pour autant, il ne se considère pas comme un artiste. Suivant une tendance naturaliste, il souhaite conserver l'authenticité de son sujet en post-production. « J'évite la saturation, je ne travaille pas avec des filtres. Pour le mettre en valeur, j'essaye seulement de le détacher du fond », explique-t-il. D'ailleurs, il le revendique sur son compte Instagram : ses photos sont « 100 % real, no photoshopped », comprenez non modifiées.
De l’apprentissage, au voyage
Après des études dans le génie énergétique dans les années 1990, Frank Deschandol laisse tout tomber pour devenir photographe animalier professionnel. « À l'époque, l'offre de formation dans ce domaine n'était pas très développée, il fallait se former seul. » Alors, muni d'un appareil photo argentique et d'un manuel provenant de la bibliothèque familiale, il a appris petit à petit les rudiments de la photographiephotographie et il s'est lancé.
Il commence à travailler dans sa Normandie natale, tout en ayant l'objectif, plus tard, de partir vers de nouveaux horizons. « Quand on débute ce métier, on ne gagne pas beaucoup d'argent, donc on n'a pas la possibilité de partir loin, à l'étranger », prévient-il. Mais progressivement, il se fait une réputation et attrape le virus du voyage. Il parcourt d'abord l'Europe, allant même jusqu'en Turquie en voiturevoiture. Puis il part sur d'autres continents tels que l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du Nord, réalisant alors plusieurs voyages par an.
Aujourd'hui, devenu spécialiste en macrophotographie, il est très sollicité par des photographes en devenir. On lui demande généralement des conseils sur le matériel à utiliser. « Maintenant, avec l'avènement du numériquenumérique, le marché s'est agrandi, on peut faire de la photographie animalière avec du matériel d'entrée de gamme, ce qui n'était pas le cas à mon époque où il fallait beaucoup investir », remarque-t-il. Cependant, il précise « qu'en fonction du sujet qui nous intéresse, on n'utilise pas le même matériel ». La photographie animalière étant un terme générique, elle inclut les oiseaux mouvant au loin dans les airs, mais aussi les toutes petites fourmis.
Des aventures périlleuses
Quand on lui demande pourquoi il aime tant photographier les animaux, il considère que c'est un choix naturel. « Quasiment tous les enfants sont intéressés par les animaux, la nature, mais au fur et à mesure, ça s'étiole puis ça disparaît ; alors que pour moi c'est toujours resté », raconte Frank Deschandol. Petit, il courait après les papillons, aujourd'hui il traque les serpents. Parmi les nombreux reptiles qu'il a rencontrés, la vipère à queue d'araignéearaignée reste celle qui l'a le plus impressionné.
Mais photographier des animaux dangereux est forcément une activité risquée. Un jour, son aventure a failli se terminer. Il a frôlé la mort. Mordu par un serpent corailcorail en pleine jungle, lors d'un séjour au Pérou, il rejoignit de justesse un hôpital pour recevoir une dose d'anti-veninanti-venin, après de longues péripéties, comprenant une course en bateau et à motomoto. « J'étais certain de mourir », se souvient-il. Quelques jours après cet épisode, il retourna en forêt, enjamba une flaque d'eau et tomba. En se rattrapant sur un tronc d'arbrearbre, il sentit une piqûre : c'était un scorpion. Heureusement, cette fois-ci, il a dû seulement supporter une paralysie du doigt.
À noter :
Toujours en vadrouille, Frank Deschandol prend le temps de partager ses magnifiques clichés sur les réseaux sociauxréseaux sociaux Flickr et Instagram.