Voici la comète interstellaire Borisov photographiée par Hubble. Ce sont les images les plus détaillées à ce jour de cet astre venu d’ailleurs.


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    Dimanche dernier, le 8 décembre, 2I/Borisov, le deuxième visiteur venu d'ailleurs dans la Galaxie jamais découvert, atteignait le point de son périple le plus proche du Soleil. Une région bien « douillette » en comparaison avec le froid glacial qui règne dans l'espace interstellaire que la comète traverse depuis des lustres... c'est-à-dire, probablement, des dizaines de millions d'années. Le réchauffement de ses glaces a pour effet la longue queue de gaz et de poussières -- à l'instar des comètes du Système solaire -- bien visibles sur ces nouvelles images d'Hubble. Mais, au fait, Borisov a-t-elle été déjà active dans le passé ? Combien de systèmes planétaires a-t-elle visités ? Était-elle déjà passée dans le voisinage de son étoileétoile d'origine ?

    La comète interstellaire Borisov en compagnie 2MASX J10500165-0152029, une lointaine galaxie spirale. Apparaissant flous, les deux objets sont de nature très différentes. Aussi étendue que la Voie lactée, la galaxie est à plusieurs millions d’années-lumière de nous tandis que la comète, vraisemblablement pas plus grosse qu’un terrain de foot, n’est qu’à 300 millions de kilomètres de la Terre. © Nasa, ESA, D. Jewitt (Ucla)
    La comète interstellaire Borisov en compagnie 2MASX J10500165-0152029, une lointaine galaxie spirale. Apparaissant flous, les deux objets sont de nature très différentes. Aussi étendue que la Voie lactée, la galaxie est à plusieurs millions d’années-lumière de nous tandis que la comète, vraisemblablement pas plus grosse qu’un terrain de foot, n’est qu’à 300 millions de kilomètres de la Terre. © Nasa, ESA, D. Jewitt (Ucla)

    Depuis sa découverte fin août 2019, Borisov est très suivie dans le monde entier par un bataillon de télescopestélescopes, et dans l'espace, par le vétéran Hubble (bientôt 30 ans !). Et, après un premier essai, réussi, en octobre dernier alors que la comète était encore à 420 millions de kilomètres de la Terre, le télescope spatialtélescope spatial vient d'en dévoiler deux nouvelles, plus précises encore. La première nous la dépeint en compagnie d'une galaxie (2I/Borisov était éloignée de 326 millions de kilomètres), et la seconde, réalisée il y a quelques jours à peine, nous la montre quand elle n'était qu'à 298 millions de kilomètres de nous.

    Le noyau de 2I/Borisov est encore plus petit que prévu

    Fin décembre, le corps glacé -- qui traverse le Système solaire à la vitessevitesse folle de 175.000 km/h et se situe actuellement à la lisièrelisière de la Ceinture d'astéroïdesCeinture d'astéroïdes -- sera au plus proche de notre Planète : 290 millions de kilomètres, le 28 décembre. C'est une occasion magnifique pour les scientifiques d'étudier d'aussi près un astreastre venu d'ailleurs, formé dans un autre système planétaire.

    2I/Borisov photographiée par Hubble début décembre 2019 au moment du périhélie. © Nasa, ESA, D. Jewitt (Ucla)
    2I/Borisov photographiée par Hubble début décembre 2019 au moment du périhélie. © Nasa, ESA, D. Jewitt (Ucla)

    Ces images d'Hubble sont les plus détaillées à ce jour de la comète Borisov. Les astronomesastronomes ont encore des difficultés à inférer la taille de son noyau avec précision mais tout indique qu'il est plus petit qu'ils ne le pensaient. « Le rayon est inférieur à un demi-kilomètre », a précisé David Jewitt, de l'Ucla, qui a dirigé l'équipe ayant réalisé ces images.

    Voir aussi

    L’objet interstellaire ’Oumuamua serait un « mouton de poussière »