Un météore est venu enflammer le ciel de Nouvelle-Zélande il y a deux semaines. Petite particularité par rapport à ceux habituellement observés, sa couleur verte ! Des chercheurs en expliquent la raison.


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    Le 7 juillet, un énorme météore a traversé le ciel de Nouvelle-Zélande. Visible en plein jour, le bolide a aussi été entendu, créant comme un bang sonique au-dessus de la ville de Wellington et sur l'île du Sud. Deux semaines plus tard, le 22 juillet, un autre météoremétéore a été capturé au-dessus de Canterbury, sur l'île du Sud. Cette fois visible durant la nuit, il a éclairé le ciel nocturnenocturne d'un vert flamboyant. Ces deux passages rapprochés de météores ont intrigué les habitants de l'île, qui ont demandé des explications : pourquoi cette étrange couleur verte ? Elle ressemble à s'y méprendre au vert que l'on peut observer lors d'aurores polaires, mais attention, le phénomène n'est pas le même !

    Le météore qui a traversé le ciel nocturne le 22 juillet au-dessus de la Nouvelle-Zélande. © Greg Price
    Le météore qui a traversé le ciel nocturne le 22 juillet au-dessus de la Nouvelle-Zélande. © Greg Price

    Non, ce n'est pas le même vert que pour les aurores polaires

    Lorsque de puissants vents solaires traversent l'atmosphèreatmosphère, ils peuvent générer ce que l'on appelle une aurore polaire : des particules chargées entrent en contact avec celles de l'atmosphère et les ionisent. C'est l'ionisation de l'oxygène, contenu dans les moléculesmolécules de dioxygène qui composent environ 21 % de l'atmosphère terrestre, qui donne la couleur verte caractéristique des aurores. En effet, après avoir été ionisé, celui-ci se recombine avec ses électronsélectrons, qui se trouvent alors dans un état dit excité. Le retour à l'état fondamentalétat fondamental s'accompagne de l'émissionémission d'un photonphoton, dont la longueur d'ondelongueur d'onde correspond à la couleur verte.

    Mais dans le cas d'un météore, le mécanisme diffère. Les aurores polaires se produisent habituellement entre 100 kilomètres et 300 kilomètres d'altitude, dans la haute atmosphère, tandis que les météores s'échauffent encore plus haut. Alors que le morceau d'astéroïde s'échauffe et s'enflamme en traversant l'atmosphère, ce sont cette fois le nickelnickel et le ferfer déjà présents sur le corps rocheux qui vont dégager une lumièrelumière verte en se vaporisant. Si le météore contient aussi du sodiumsodium, une traînée légèrement jaune peut être observée, lorsque les atomesatomes sont dans un état excitéétat excité.