Face au spectacle des aurores polaires, certains demeurent simplement admiratifs. D’autres, comme ces chercheurs norvégiens, tentent d’en percer les mystères. Ils nous proposent aujourd’hui une explication aux asymétries observées entre aurores boréales et aurores australes.
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[EN VIDÉO] Aurores boréales et australes : comment se forment-elles ? Grâce à Adrien Mauduit, laissez-vous entraîner dans la contemplation de ces superbes aurores polaires qui...
Les aurores polaires résultent d'interactions entre des particules chargées et la magnétosphère de la Terre. Or, pôle Nord et pôle Sud sont reliés par les lignes du champ magnétiquechamp magnétique de notre planète. Ainsi, il apparaîtrait logique qu'aurores boréales et aurores australes se présentent sous la forme d'images inversées les unes des autres.
Mais la nature regorge de surprises. En 2009, des chercheurs ont découvert des asymétries -- tant de forme que de lieu -- dans le phénomène. Aujourd'hui, une équipe de l'université de Bergen (Norvège) en propose une explication. Ces asymétries sont probablement dues à une compressioncompression de la queue du champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre provoquée par le vent solaire et le champ magnétique du SoleilSoleil.

Le résultat d’une différence de pression
En étudiant les images d'aurores boréales et australes asymétriques, les chercheurs ont, en effet, découvert que, lorsque le vent solairevent solaire souffle dans une direction est-ouest, il interagit de manière différente avec le champ magnétique au nord et au sud de notre planète. Il crée une pressionpression inégale, inclinant ce champ vers le côté nuit de la TerreTerre. D'où l'apparition d'aurores de formes différentes et dans des endroits différents entre pôle Nord et pôle Sud.
Un résultat qui apporte également aux chercheurs de nouvelles informations quant aux interactions qui existent entre la Terre et le Soleil. Ces informations pourraient s'avérer précieuses dans le cadre de la prédiction des oragesorages magnétiques. Des phénomènes qui perturbent régulièrement nos réseaux électriques ou nos satellites.