Des scientifiques européens viennent de tester avec succès un nouveau vaccin contre la coqueluche. Ses avantages : fini les piqûres puisqu’il s’injecte par le nez, et ne nécessite qu’une seule administration pour immuniser l’enfant, contre 3 avec la version actuellement commercialisée.

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    La coqueluchecoqueluche compte parmi les maladies infantiles qui demandent à être prévenues puisqu'elle est à l'origine du décès de 300.000 nouveau-nés chaque année. Il existe un vaccinvaccin pour en prémunir son bébé, qui exige trois injections effectuées respectivement à 2, 3 et 4 mois, pour une protection optimale à l'âge de 6 mois. Ensuite, un premier rappel vers 16 mois s'impose, puis un second entre 11 et 13 ans. Une étape toujours difficile pour les enfants.

    Mais d'ici quelques années, ce calvaire nécessaire pourrait devenir nettement moins gênant. Des chercheurs européens engagés dans le programme Child-Innovac et dirigés par le Centre d'infection et d'immunitéimmunité de Lille travaillent sur une option intéressante : un vaccin nasal ne nécessitant qu'une seule dose pour être efficace.

    Pourquoi passer par le neznez ? Car la bactériebactérie responsable de l'infection respiratoire, Bordetella pertussis, pénètre naturellement dans notre organisme par les voies aériennes, et privilégie surtout le nez. Ainsi, l'injection par voie nasale permet de mimer une contaminationcontamination afin de mieux préparer l'organisme à une éventuelle agression ultérieure de l'organisme.

    Une bactérie atténuée stimule l’immunité

    Ce traitement préventif repose sur une forme de Bordetella pertussis génétiquement atténuée, pour éviter que son injection ne déclenche la maladie. Dans la première phase de l'essai cliniqueessai clinique, publié dans Plos One, les scientifiques ont testé leur vaccin chez 48 adultes, pour s'assurer qu'il ne présentait pas de danger pour la santé. C'est effectivement le cas puisqu'aucun effet secondaire n'a été constaté.

    Mieux encore : les volontaires présentaient une immunité 6 mois après une injection unique. Et, cerisecerise sur le gâteau : il protégerait même contre la bronchiolitebronchiolite du nourrisson et l'asthmeasthme allergique, des résultats auxquels les scientifiques ne s'attendaient pas.

    Si ces résultats sont encourageants, ils devront être confirmés lors des phases suivantes de l'essai clinique, afin de mesurer plus précisément et à plus grande échelle l'intérêt d'un tel vaccin. Dans l'éventualité où toutes les étapes seront franchies, il faut compter une dizaine d'années avant que le traitement ne soit commercialisé.