Et si bientôt un simple spray nasal suffisait à vous protéger efficacement contre les différents virus de la grippe en circulation ? Une sorte de vaccin universel en quelque sorte. C’est du moins ce qu’envisagent des chercheurs après être parvenus à produire des anticorps artificiels qui protègent les souris contre une soixantaine de souches du virus.

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    Chaque année, à l'entrée de l'hiverhiver, c'est la même rengaine. La grippe arrive et les autorités sanitaires nous encouragent à la vaccination. L'ennui est que le vaccin contre la grippe n'est pas efficace contre toutes les souches du virus. C'est pourquoi des chercheurs ont travaillé sur une alternative. Ils présentent aujourd'hui une solution qui pourrait combattre pas moins d'une soixantaine de souches du virus de la grippe.

    Le tout grâce à l'ingénierie des anticorps. Et aux lamaslamas ! Le camélidé produit, en effet, des anticorps particulièrement intéressants du fait de leur petite taille. Les chercheurs ont d'abord injecté à des lamas, un vaccin contenant trois virus de la grippe ainsi que des protéines virales de surface de deux autres souches. Les quatre anticorps résultants se sont montrés capables de neutraliser, chacun, de nombreuses souches de la grippe.

    Les anticorps dérivés de lamas seront-ils tolérés par l’Homme ? La question reste posée. © Marcel Hurni, Fotolia

    Les anticorps dérivés de lamas seront-ils tolérés par l’Homme ? La question reste posée. © Marcel Hurni, Fotolia

    Efficace contre 60 souches du virus de la grippe

    Les chercheurs ont ensuite conçu un gènegène exprimant une protéine dérivée de ces quatre anticorps. Et ils l'ont intégré à un virus inoffensif - un virus adéno-associévirus adéno-associé (AAV) - qui a déjà fait ses preuves dans des expériences de thérapie génique. Les essais en laboratoire ont montré que le super anticorps empêchait l'infection par 60 virus différents de la grippe, aussi bien du groupe A que du groupe B.

    Pour tester la validité de la solution sur le vivant, les chercheurs ont, entre autres méthodes d'applicationapplication, injecté les anticorps dans les narinesnarines de souris. Les taux de survie à la grippe des souris traitées se sont révélés significativement plus élevés que ceux des souris non traitées. Des tests doivent désormais être menés sur l'Homme.