La plus médiatique des planètes du Système solaire, la rougeoyante Mars, passe au plus près de la Terre le 27 janvier et à l'opposition 2 jours plus tard. Suivez nos conseils pour ne pas la manquer.

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    Qu'est-ce qui nous attire tant vers Mars ? Sans aucun doute sa ressemblance avec la Terre : des journées de presque 24 heures, un cycle de saisonssaisons, des calottes polairescalottes polaires qui, comme chez nous, fondent à l'approche de l'été et des changements de couleurs à la surface qu'on a longtemps pris pour des modifications de la végétation (il s'agit en fait de poussières déplacées au cours de grandes tempêtestempêtes).

    A un peu moins de 100 millions de kilomètres de la Terre en cette fin janvier, puisqu'elle approche de l'opposition, Mars va mobiliser de nombreux télescopes terrestres qui chercheront à en découvrir un peu plus. C'est le moment pour chacun d'entre nous de repérer le point rouge de cette planète au milieu des étoiles, et pourquoi pas de la pointer avec un instrument...

    Image du site Futura Sciences

    Sur cette carte montrant le ciel le 22 janvier à 0 h (cliquer sur l'image pour voir l'originale), on remarque que la planète Mars est alors assez haute dans le ciel à côté de la constellation du Cancer, alors que le croissant lunaire se couche. Crédit Stelvision.com

    A la recherche de la Planète rouge

    Mars se situe actuellement dans la constellation du Cancer, l'une des 13 constellations qui forment le zodiaque, cette bande du ciel où circulent les planètes et le SoleilSoleil. Son aspect rougeâtre peut suffire à la retrouver au milieu des étoiles. Autre moyen pour lever d'éventuels doutes : à la différence des étoiles, les planètes ne scintillent pas. Elles sont assez proches de nous pour ne pas apparaître comme des sources lumineuses ponctuelles et les rayons qui nous en arrivent ne sont pas trop soumis aux remous de notre atmosphèreatmosphère.

    Mais, au fait, comment trouver la constellation du Cancer quand on est néophyte ? Utilisez une carte du ciel comme celle que propose Stelvision.com. Vous y entrez le lieu d'observation, la date et l'heure, et voilà sur l'écran le ciel tel qu'il se présentera. Il ne reste qu'à imprimer cette carte puis sortir bien couvert.

    Eloignez-vous des sources de lumièrelumière artificielle (lampadaires) et laissez vos yeuxyeux s'adapter à l'obscurité. Une lampe éclairant faiblement vous permettra de regarder la carte et de reporter dans le ciel les constellations dessinées. La dernière semaine de janvier, la LuneLune de plus en plus présente se rapprochera de Mars pour, le 30 janvier, passer dessous, par rapport à l'horizon, au moment de la Pleine LunePleine Lune.

    Image du site Futura Sciences

    Le 30 janvier le phare de la Pleine Lune permettra de retrouver assez facilement la planète Mars. Crédit Ephémérides de Futura-Sciences

    Si vous en avez la possibilité, profitez de cette opposition pour pointer la planète avec un instrument. Dans une lunette de 60 mm de diamètre, Mars apparaît comme un confetti orange avec le point blanc de la calotte polaire boréale. Pour commencer à distinguer quelques formations caractéristiques, un télescope plus puissant sera indispensable. Quand la turbulenceturbulence sera minime, vous pourrez tenter de percevoir les subtiles nuances du sol martien. Les astronomesastronomes amateurs bien équipés vont suivre pendant plusieurs semaines la fontefonte de la calotte polaire boréale (c'est la fin du printemps sur l'hémisphère nordhémisphère nord de Mars) et d'éventuelles tempêtes de poussières.

    Pour les simples curieux, cette opposition leur donnera peut-être l'occasion de regarder pour la première fois Mars au télescope. Contactez le club d'astronomie le plus proche de chez vous, il organise sans doute une ou plusieurs soirées d'observation de cette planète et ses animateurs se feront un plaisir de répondre à vos questions !