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Le 19 juillet 2009, les ingénieurs de la Nasa chargés du télescope spatial Hubble en étaient à la calibration des instruments installés en mai dernier par les astronautes arrivés avec la navette Atlantis. Dernière visite à Hubble, la mission STS-125 avait été l'occasion de quelques réparations et avait doté le télescope spatial de deux instruments, un spectromètre ultraviolet très sensible (COS, Cosmic Origins Spectrograph)) et une nouvelle caméra à grand champ, WFC-3 (Wide Field Camera), travaillant dans le proche infrarougeinfrarouge et dans l'ultraviolet, venue remplacer WFC-2.
Mais ce jour-là, la routine a fait place à l'urgence quand l'astronomeastronome amateur Anthony Wesley a annoncé la découverte d'une petite tache dans l'atmosphèreatmosphère de la planète géanteplanète géante. Manifestement, un corps céleste était en train de percuter Jupiter, comme l'avait fait exactement quinze ans auparavant la comètecomète Shoemaker-Levy 9Shoemaker-Levy 9 (SL9).
Eclatement dans l'atmosphère jovienne
Les opérations de vérifications et de calibrations ont été interrompues immédiatement et Hubble a pointé la planète géante. La caméra WFC-3, toute neuve, a alors pu filmer, pour son premier travail scientifique, l'évolution du phénomène.
Les images fournies sont les plus précises que l'on ait de l'impact. Elles montrent la fragmentation du corps et la dispersion des débris dans les turbulencesturbulences de l'atmosphère jovienne. On ignore la nature du corps qui a ainsi explosé, qui peut être un astéroïdeastéroïde ou une comète. Sa taille est estimée à plusieurs centaines de mètres. Cependant, le déroulement du phénomène évoque fortement le scénario observé lors de l'impact de la comète SL9.
Au passage, la réussite de cette observation démontre de manière spectaculaire le succès total des réparations et des installations effectuées par les astronautes (qui ont réalisé cinq sorties dans l'espace) de la mission STS-125, qui s'était conclue par un adieu à Hubble.