Que vous viviez en ville, en banlieue ou à la campagne, voici les principaux objets célestes et rendez-vous astronomiques à ne pas manquer ce printemps durant le confinement.


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    Hormis une météométéo déplorable, le principal ennemi des astronomesastronomes amateurs est et restera toujours la pollution lumineusepollution lumineuse. C'est pourquoi tous prennent le chemin des campagnes, dès qu'ils le peuvent, vers les zones les plus reculées du territoire pour s'adonner à leur passion et s'en mettre plein les yeux.

    Mais pratiquer l'observation du ciel depuis sa terrasseterrasse en ville, son jardin ou l'arrière-cour de sa maison n'est pas non plus impossible. Avec le plus simple appareil, à l'œilœil nu, ou des jumelles. Alors, certes, vous ne pourrez pas admirer les objets célestes les plus lointains et pâles, ni ne compterez des milliers d'étoiles dans le ciel mais vous vous régalerez avec les plus brillants d'entre eux : les planètes, la Lune (il va s'en dire), des étoiles remarquables et quelques belles grappes d'étoiles à cueillir à travers vos jumelles (ou votre lunette astronomique si vous en possédez une).

    Le 3 avril, Vénus brillera à proximité de Mérope, l’une des étoiles les plus brillantes de l’amas des Pléiades. © SkySafari
    Le 3 avril, Vénus brillera à proximité de Mérope, l’une des étoiles les plus brillantes de l’amas des Pléiades. © SkySafari

    L’étincelante Vénus frôle les Pléiades

    Pour ce printemps 2020, le programme est plutôt scintillant. Et on commence par la plus flamboyante d'entre toutes : Vénus.

    C'est en effet en ce moment que celle que l'on surnomme l'Étoile du berger atteint sa position la plus élevée dans le ciel (élongation maximale le 24 mars). Autrement dit, on peut l'admirer durant quatre longues heures après le coucher du Soleil. Sa luminositéluminosité atteint la magnitudemagnitude de -4.4 ces jours-ci.

    En la pointant dans un petit instrument (jumelles, lunette), vous pourrez suivre ses changements de phases. En bonus : à partir du 28 mars et jusqu'au 10 avril, la belle VénusVénus se frotte aux Pléiades alias les Sept Sœurs, alias les Sept Filles d'Atlas, alias M45. Une magnifique et célèbre fratrie d'étoiles blotties sur l'épaule du Taureau. À voir avec des jumelles, particulièrement au cours de la soirée du 3 avril quand elle sera au plus près des jeunes étoiles.

    Bel alignement à ne pas manquer de Mars, Saturne et Jupiter, le 10 avril en fin de nuit. © SkySafari
    Bel alignement à ne pas manquer de Mars, Saturne et Jupiter, le 10 avril en fin de nuit. © SkySafari

    De belles conjonctions planétaires à ne pas manquer

    Plusieurs rendez-vous planétaires à voir d'ici la fin supposée du confinement :

    • 28 mars : la Lune rend visite à Vénus, laquelle se promène aux abords de l'amas des Pléiadesamas des Pléiades ;
    • 29 mars : la Lune passe près d'Aldebaran, l'œil du Taureau ;
    • 31 mars : Mars et SaturneSaturne sont très proches l'une de l'autre à l'aubeaube. JupiterJupiter n'est pas loin ;
    • 3 avril : Vénus est au plus près des Pléiades. Cela faisait longtemps que ce n'était pas arrivé ;
    • 10 avril : bel alignement de Mars, Saturne et Jupiter dans le ciel en fin de nuit ;
    • 14 avril : la Lune vient à la rencontre de Jupiter (vu de la Terre) ;
    • 15 avril : toujours en fin de nuit, la Lune rend visite à Saturne ;
    • 16 avril : la Lune décroissanteLune décroissante s'affiche près de Mars. À voir aussi en fin de nuit.

    Atlas, la comète à surveiller

    Débusquée fin 2019, C/2019 Y4 (Atlas) pourrait bien créer la surprise au cours de ce printemps. Empruntant la même orbiteorbite que la dite « Grande comètecomète de 1844 », Atlas pourrait avoir un lien de parenté avec elle et, qui sait, un destin aussi spectaculaire lors de son passage au plus près du Soleil, fin mai.

    Pour l'instant, son éclat continue d'augmenter et des spécialistes n'excluent pas qu'elle soit visible à l'œil nu dès le mois d'avril.

    Pour en savoir plus sur Atlas et l'observer : Les tribulations d’Atlas, une comète très prometteuse.

    Image composite de la pluie d'étoiles filantes des Lyrides qui doit son nom à la position de son radiant dans la constellation de la Lyre. © Yuri Beletsky, APOD
    Image composite de la pluie d'étoiles filantes des Lyrides qui doit son nom à la position de son radiant dans la constellation de la Lyre. © Yuri Beletsky, APOD

    Pluie d’étoiles filantes du printemps

    Durant le confinement, la Terre continue d'être bombardée de micrométéorites. Et en cette période de l'année, nous traversons des courants de poussière qui saupoudrent le ciel de remarquables étoiles filantesétoiles filantes. Cependant, seuls les observateurs situés dans les zones les plus préservées de la pollution lumineuse pourront en profiter.

    • 24 mars : maximum d'activité des Virginides. Des traînées lumineuses peuvent persister plusieurs secondes.
    • 22 avril : la pluie d'étoiles filantes des LyridesLyrides bat son plein.

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    100 objets célestes à voir en une seule nuit

    Enfin, pour celles et ceux qui ne craignent pas de faire une ou plusieurs nuits blanches en cette période de confinement, et qui ont la chance d'être retirés à l'abri de la pollution lumineuse, n'hésitez pas à tenter le fameux Marathon de Messier en cette fin mars. GalaxiesGalaxies, amas d'étoiles jeunes, amas globulairesamas globulaires, nébuleusesnébuleuses... Plus de 100 objets à visiter et revisiter avec son télescopetélescope en une seule nuit !

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