Pour son seizième lancement de l'année – un record ! –, la Chine poursuit la mise en place de Beidou, son système de positionnement par satellites. Le GPS américain, le Glonass russe et le futur Galileo européen auront donc un concurrent…

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    Une fusée Longue-Marche 3A au décollage. © Chine Nouvelle

    Une fusée Longue-Marche 3A au décollage. © Chine Nouvelle

    Et de dix pour Beidou. Hier, une fuséefusée Longue-Marche 3A, tirée de Xichang, a lancé avec succès un satellite vers l'orbite géostationnaire. Également connu sous le nom de Compass (le mot désignant aussi la constellation de la Grande Ourse), ce programme spatial met en place un système de navigation par satellites qui devrait être opérationnel en 2020. « La structure de base du système Beidou est donc en place » explique l'agence de presse chinoise. Le dispositif devrait comprendre trente satellites en orbite moyenne (comme le GPS) et cinq satellites en orbite géostationnaire.

    Après le Glonass vieillissant et le GPSGPS américain pleinement opérationnel depuis 1995, le troisième système de positionnementsystème de positionnement par balises spatiales devrait être l'européen GalileoGalileo, dont la Chine est partenaire. Après de nombreuses années d'atermoiements, le projet a commencé à prendre corps. Décidée en 2001, la mise en place de Galileo a accumulé les retards et le premier lancement d'un satellite de test n'a eu lieu qu'en 2005. Le 21 octobre dernier, une fusée russe Soyouz emportait depuis Kourou les deux premiers satellites Giove de la constellation. La mise en service est actuellement prévue pour 2014.

    Dans le domaine spatial, la Chine se montre actuellement hyperactive. Avec ce tir, le 153e pour une Longue-Marche, l'Agence spatiale chinoise en est à son 16e lancement de l'année. En novembre, la capsule Shenzhou-8, inhabitée, a réussi un rendez-vous orbital avec le module Tiangong-1, embryonembryon de station spatialestation spatiale, avant de revenir sur Terre.