Le satellite GIOVE-A fonctionne parfaitement et a commencé, le 12 janvier, à émettre les premiers signaux Galileo depuis son orbite terrestre moyenne.

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    GIOVE A dans la coiffe du lanceur Soyouz sur la pas de tir numéro 6 de Baïkonour

    GIOVE A dans la coiffe du lanceur Soyouz sur la pas de tir numéro 6 de Baïkonour

    GIOVE-A a été mis en orbite (à une altitude de 23 260 kilomètres) le 28 décembre dernier par un lanceur SoyouzSoyouz-Frégate exploité par StarsemStarsem depuis le cosmodrome de BaïkonourBaïkonour. Le maître d'oeuvre, Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL), a ensuite déployé les 7 mètres de panneaux solaires, mis en service la plate-forme du satellite et préparé la charge utile en vue d'essais qui seront conduits par le centre de contrôle mission de SSTL. Ces activités portant sur GIOVE-A ont nécessité la participation conjointe de stations sol situées au Rutherford Appleton Laboratory (Royaume-Uni), à Bangalore (Inde) et à Kuala Lumpur (Malaisie), lors du téléchargement des logicielslogiciels des ordinateursordinateurs embarqués, du déploiement des deux panneaux solaires et du passage du satellite en mode d'acquisition par pointage sur le Soleil.

    Le fonctionnement de tous les systèmes de la plate-forme ayant été vérifié, le satellite a pu être mis en attitude nominale par pointage sur la Terre ainsi qu'en mode de contrôle d'orbite normal. La phase de recette de cette plate-forme a été menée à bien le 9 janvier.

    Le 10 janvier, le centre de contrôle mission de SSTL a commencé à mettre en service la charge utile, en vue de vérifier que tous les éléments relatifs à la charge utile de navigation fonctionnent correctement.

    Le 12 janvier, GIOVE-A a transmis les premiers signaux de navigation aux récepteurs de Galileo qui les ont analysés, via l'antenne parabolique de 25 mètres de diamètre située dans les installations de l'observatoire de Chilbolton (Royaume-Uni), spécialisé dans la recherche atmosphérique et les radio-communications, et la station de l'ESA à Redu (Belgique). Les différents types de signaux Galileo seront désormais générés de façon séquentielle à l'aide des différentes chaînes de traitement de la charge utile de GIOVE-A. Les activités de mise en service de cette dernière devraient prendre fin à la mi-février.

    Des campagnes supplémentaires de mesures seront ensuite conduites afin d'évaluer l'environnement radiatif de l'orbite terrestre moyenne, de caractériser les performances des horloges embarquées et de tester le signal dans l'espace.

    GIOVE-A, premier élément de la phase de validation en orbite du système Galileo, est un satellite pilote qui constitue la toute première étape vers la mise en ouvre opérationnelle du nouveau système européen de navigation par satellite à l'échelle mondiale, réalisé en partenariat entre l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne et la Commission européenne.

    La mission de GIOVE-A consiste à occuper les fréquences attribuées à Galileo par l'Union Internationale des TélécommunicationsUnion Internationale des Télécommunications, à faire la démonstration de technologies critiques relatives aux charges utiles de navigation des futurs satellites Galileo opérationnels, à caractériser l'environnement radiatif des orbites prévues pour la constellation Galileoconstellation Galileo et à tester les récepteurs au sol.

    Appelé auparavant GSTB-V2/A, le satellite GIOVE-A transporte deux petites horloges atomiques au rubidiumrubidium redondantes, construites par Temex Neufchatel Time (Suisse), présentant chacune une stabilité de 10 nanosecondes par jour, et deux générateursgénérateurs de signaux, fabriqués l'un par Alcatel Alenia Space (Italie), l'autre par SSTL (Royaume-Uni). Un second satellite, GIOVE-B, construit par Galileo Industries (Allemagne), sera lancé en 2006.

    Avec Galileo, l'Europe disposera de son propre système de navigation par satellite à l'échelle mondiale, capable de fournir un service de localisation garanti de haute précision, sous contrôle civil. Il sera compatible avec les deux autres systèmes de navigation par satellite couvrant l'ensemble du globe : le système américain GPSGPS et le système russe Glonass. Galileo offrira des services de localisation en temps réel d'une précision et d'une intégritéintégrité inégalées.