Les femmes affichent une espérance de vie supérieure à celle des hommes, malgré les inégalités sociales persistantes. Cette disparité s'explique par des facteurs hormonaux, des comportements différenciés en matière de santé et d'autres paramètres que l'on va tenter de vous expliquer.


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    Les femmes sont généralement moins bien payées que les hommes, et, dans beaucoup de pays, elles n'ont pas les mêmes droits qu'eux. Malgré ces inégalités sociales, elles vivent plus longtemps, partout dans le monde. Ainsi, en France, une femme gagne environ 10 % de moins qu’un homme, mais son espérance de vie est de 85,6 ans, contre 80 ans pour un homme. Comment l'expliquer ?

    Les droitiers vivent-ils plus longtemps que les gauchers ? La réponse dans cet épisode audio de Science ou Fiction. © Futura

    Dans un article paru dans The Conversation, Shervin Assari, de l'université du Michigan, donne son avis sur cette question. D'après lui, les femmes subissent plus de stress, souffrent plus souvent de maladies chroniques, de dépression, d'anxiété, sont plus souvent victimes de violences, mais elles vivent quand même plus longtemps.

    Les hommes vivent moins longtemps que les femmes

    Les femmes ont des avantages biologiques liés à leurs hormones. Ainsi, les œstrogènesœstrogènes joueraient un rôle protecteur contre les maladies cardiovasculaires. Les femmes auraient aussi un meilleur système immunitaire que les hommes, qui sont plus touchés par les virus. Par ailleurs, le système immunitaire des femmes vieillit moins vite que celui des hommes.

    Certes, les femmes auraient plus de maladies chroniques, mais pas les mêmes que les hommes : les hommes souffrent plus de maladies mortelles. Par exemple, les femmes ont plus d'arthrose, tandis que les hommes ont plus de maladies cardiaques. De plus, les femmes n'ont pas la même attitude que les hommes en ce qui concerne leur santé. Elles prêtent plus attention à leurs symptômessymptômes, surveillent plus leur mode de vie et ont plus recours aux soins médicaux. Les hommes ont tendance à repousser les traitements et y adhèrent moins bien.

    Enfin, les hommes ont plus de comportements à risque, qu'il s'agisse de tabagisme, d'usage de droguesdrogues, d'alcoolisme ou de conduite en voiturevoiture. Dans la plupart des pays, le taux de décès par suicide est aussi plus élevé chez les hommes que les femmes.

    Un meilleur système immunitaire chez les femmes

    Des études récentes ont démontré qu'il était plausible d'affirmer que les différences hormonales entre les sexes contribuent à l'avantage en termes d'espérance de vieespérance de vie chez les femmes. Les hormones féminines telles que l'œstrogène et la progestéroneprogestérone peuvent renforcer le système immunitaire, agissant potentiellement comme des antioxydantsantioxydants pour protéger contre les radicaux libresradicaux libres et neutraliser les substances toxiques. Ce potentiel antioxydant peut aider à prévenir les maladies cardiovasculaires, qui sont plus fréquentes chez les hommes et constituent l'une des principales causes de décès. De plus, le recours plus fréquent au remplacement hormonal chez les femmes pourrait contribuer à prévenir les maladies et à prolonger leur durée de vie.

    La testostérone, un facteur expliquant l'espérance de vie réduite des hommes

    La testostéronetestostérone est une hormone sexuelle masculine qui joue un rôle crucial dans le développement physiquephysique et la fonction sexuelle chez les hommes. Cependant, des niveaux élevés de testostérone ont été associés à certains risques pour la santé, tels que des maladies cardiovasculaires et une diminution de la densité osseusedensité osseuse. Ces facteurs peuvent avoir un impact sur la longévité des hommes.

    Cette hormone, secrétée par les testiculestesticules, est liée à des risques à long terme, notamment le cancer de la prostate. Bien qu'elle puisse initialement améliorer les performances physiques et la fonction cardiovasculaire chez les hommes, une exposition prolongée peut entraîner des complications telles que l'hypertensionhypertension et l'artérioscléroseartériosclérose.