Il contamine de nombreuses personnes chaque printemps, enfants comme adultes, pourtant nous ne savons que très peu de choses sur lui. Connu depuis peu de temps, il est responsable d'infections respiratoires parfois sévères.


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    Les États-Unis viennent de sortir d'un printemps marqué par des infections respiratoires chez les tout-petits et les seniors dues au métapneumovirus humain, un virus mal connu du grand public. Isolé seulement depuis 2001, les scientifiques pensent qu'il circulait déjà depuis plus de 50 ans sans que personne ne le remarque. Grâce à l'amélioration des techniques de dépistage, on sait maintenant que c'est une cause importante d'infections des voies respiratoires supérieures et inférieures chez les enfants - presque tous les moins de 5 ans sont infectés par ce virus - mais aussi chez les adultes.

    Le métapneumovirus humain est responsable de nombreuses infections respiratoires chaque printemps. © Art_Photo, Adobe Stock
    Le métapneumovirus humain est responsable de nombreuses infections respiratoires chaque printemps. © Art_Photo, Adobe Stock

    Un virus responsable de nombreuses infections respiratoires au printemps

    Le métapneumovirus humain est un virus à ARN qui appartient à la famille des paramyxovirus. Il circule de façon saisonnière avec un pic de propagation à la sortie de l'hiverhiver. Aux États-Unis, le pic se situe entre début mars et mi-avril, avec plus de 15 % des tests de dépistage pour le métapneumovirus humain positif pour cette saison 2023. Il provoque les symptômes classiques d'une infection respiratoire : éternuement, toux, difficulté à respirer, fièvrefièvre. Des symptômes dans la plupart des cas bénins, mais qui peuvent dégénérer en pneumonie chez les plus fragiles. Les jeunes enfants, les seniors et les personnes immunodéprimées sont les plus à risque de développer des symptômes graves nécessitant une hospitalisation.

    Selon une étude, entre 5 à 10 % des hospitalisations pour une infection respiratoire chez les adultes de plus de 50 ans sont dues au métapneumovirus humain, soit un peu moins que pour la grippegrippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS). Sans vaccinvaccin pour prévenir l'infection, les gestes d'hygiène - comme le lavage des mains et se tenir à distance raisonnable d'une personne malade - permettent de casser la dynamique de transmission du virus.