Le SARS-CoV-2 n’est plus à la Une des médias, le pass vaccinal a été abrogé… Dans ce contexte, y-a-t-il encore un intérêt à encourager les non-vaccinés à se faire vacciner ? La réponse est oui et voici pourquoi.


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    Au 8 avril 2022, plus de 53 millions de personnes ont un schéma vaccinal complet en France. Depuis cette semaine, il est même possible de recevoir une deuxième dose de rappel à partir de l'âge de 60 ans, six mois après la première dose de rappel. Alors que la pandémie est quasiment absente des médias ces dernières semaines, est-il vraiment nécessaire de faire encore une injection ? Par ailleurs, depuis le retrait du pass vaccinal, les personnes qui n'ont reçu aucune injection ont-elles un intérêt à se faire vacciner ? Pour répondre à cette question, il faut distinguer les bénéfices individuels des bénéfices collectifs.

    Le virus circule activement et reste dangereux pour les personnes fragiles

    On en parle moins mais le virus est toujours là. Selon le point épidémiologique de Santé publique France du 8 avril 2022, « la circulation du SARS-CoV-2 se maintient à un niveau très élevé sur l'ensemble du territoire ». Plus loin, on peut lire que « les nouvelles admissions à l'hôpital et en soins critiques s'intensifient ».

    En revanche, le variant Omicron est moins dangereux que son prédécesseur DeltaDelta. C'est pourquoi nos hôpitaux ont été capables d'absorber des vaguesvagues de contaminations très importantes, jusqu'à 500.000 cas par jour ! Si la souche actuellement en circulation est moins virulente, elle n'en demeure pas moins dangereuse pour les personnes à risque de faire une forme grave : personnes âgées, trisomiques, patients transplantés, insuffisants rénaux... À titre individuel, pour leur propre bénéfice, ces personnes-là devraient absolument être vaccinées et à jour de leurs rappels. Qu'en est-il des personnes chez qui l'infection sera probablement asymptomatique ?  

    La covid est une maladie mortelle pour certains patients. © Kiryl Lis, Shutterstock
    La covid est une maladie mortelle pour certains patients. © Kiryl Lis, Shutterstock

    La circulation du virus favorise l’émergence de nouveaux variants

    L'émergenceémergence de nouveaux variants a lieu lors d'erreurs de copie du génome du virus. Plus le virus circule, plus il a la possibilité de donner naissance à un nouveau variant. Pour limiter la circulation du virus, il y a deux solutions : les gestes barrières et la vaccinationvaccination massive des populations.

    Depuis le début de la pandémie, les variants se succèdent. Lorsqu'un nouveau variant prend le pas sur les autres, c'est forcément parce qu'il est plus contagieuxcontagieux. En revanche, on ne peut pas prédire s'il sera plus dangereux comme l'a été Delta après Alpha ou moins dangereux comme l'a été OmicronOmicron après Delta.

    C'est là que se trouve le bénéfice collectif de la vaccination. Se faire vacciner, c'est limiter la réplicationréplication du virus et donc la possibilité de survenue d'un nouveau variant potentiellement plus dangereux. D'une part, celui-ci pourrait entrainer des formes graves chez des personnes ne présentant pas forcément de facteurs de risquefacteurs de risque. D'autre part, il pourrait être fortement résistant aux vaccinsvaccins, réduisant à néant les efforts accomplis jusque-là pour obtenir une couverture vaccinalecouverture vaccinale satisfaisante.