Une récente étude met en évidence le pourcentage de décès dans le monde, toutes causes confondues, attribuable à la sédentarité. Il serait de 7,2 %, ce qui fait de l'inactivité physique un facteur de risque majeur de la mortalité prématurée pour l'ensemble de la population mondiale. 


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    La grande majorité des structures sportives sont fermées depuis maintenant six mois en France. La situation actuelle dans les services hospitaliers de réanimation est extrêmement préocccupante. Les contaminations se doivent d'être enrayées pour soulager, une fois de plus, les équipes médicales sur le terrain. D'un autre côté, la sédentarité est un facteur de risque majeur de la plupart des maladies non transmissibles. Selon de récentes estimations d'épidémiologistes américains et canadiens publiées dans le British Medical Journal of Sports Medicine, l'inactivité physiquephysique serait responsable de 7,2 % des morts toutes causes confondues chaque année, soit plus de 4 millions de morts sur les 56,9 millions personnes qui décèdent en moyenne chaque année. 

    La sédentarité accroît le risque de toutes les maladies non transmissibles

    La liste des maladies dont la sédentarité accroît le risque relatif de survenue avec peu de doute est longue : maladies cardiovasculaires, maladies des artères coronaires, accident vasculaire cérébral, hypertensionhypertension, diabètediabète de type 2, cancerscancers (vessievessie, sein, colon, endomètreendomètre, œsophageœsophage, estomacestomac, reinrein), dépression et démencedémence. Pour les besoins de leurs calculs, les scientifiques ont récupéré des données dans différentes bases nationales. Afin d'avoir les résultats les moins biaisés possibles, ils ont réalisé leurs calculs uniquement sur les pathologiespathologies dont le lien causal avec la sédentarité est bien établi et dispose par conséquent d'un niveau de preuve solidesolide. Si, en nombre absolu, ce sont les pays en voie de développement qui comptent le plus de morts du fait de l'inactivité physique d'une partie de la population, ce sont les pays développés qui subissent de plein fouet les conséquences de la sédentarité en matièrematière de mortalité lorsque l'on compare le pourcentage de morts. 

    Des solutions sur le court terme pour permettre la réouverture des structures sportives devraient être, avec l'enrayement des contaminations, une priorité de santé publique majeure. © Zamuruev, Adobe Stock 
    Des solutions sur le court terme pour permettre la réouverture des structures sportives devraient être, avec l'enrayement des contaminations, une priorité de santé publique majeure. © Zamuruev, Adobe Stock 

    Des solutions doivent être proposées

    Les auteurs de l'étude sont catégoriques sur les conclusions que les gouvernements doivent tirer de leurs travaux. Ils considèrent que « leurs résultats fournissent des preuves que le fardeau de santé publique associé à l'inactivité physique est une question mondiale qui nécessitera une collaboration internationale pour mobiliser le changement et atteindre ces objectifs de santé publique. » Davantage d'investissements pour permettre à court terme la réouverture des structures sportives -- et les rendre accessibles à tous sur le long terme -- devraient être, avec l'enrayement des contaminations, la lutte contre la consommation de tabac et d'alcool et l'éducation à une meilleure alimentation, une priorité de santé publique majeure.