Les vaccins contre le coronavirus ont été conçus pour limiter le risque de déclencher des formes graves de la maladie. Les scientifiques soupçonnaient qu'ils permettaient aussi de diminuer le risque d'être infecté. Les résultats d'une étude du CDC vont dans ce sens pour les vaccins Pfizer et Moderna.


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    PfizerPfizer et Moderna ont su utiliser les ARN messager (ARNm) pour élaborer un vaccin contre la Covid-19 efficace et sûr en un temps record. Les deux formules, assez comparables en matièrematière d'efficacité et de sûreté, ont été les premières à être administrées en Europe. Si les essais cliniques ont démontré la capacité de ces vaccins à prévenir les formes symptomatiques de la Covid-19, ils n'ont pas testé leurs effets sur les formes asymptomatiques et sur le risque d'infection. Selon une étude du Centers of Disease Control and Prevention (CDC), le nombre de cas de coronaviruscoronavirus pour 1.000 personnes diminue considérablement chez les personnes vaccinées, même après une seule dose.

    Les vaccins à ARNm stimulent l'immunité grâce à des molécules d'ARN qui codent pour la protéine S du SARS-CoV-2. © vchalup, Adobe Stock
    Les vaccins à ARNm stimulent l'immunité grâce à des molécules d'ARN qui codent pour la protéine S du SARS-CoV-2. © vchalup, Adobe Stock

    Les vaccins à ARNm diminuent drastiquement le risque d’être infecté

    Entre le 14 décembre 2020 et le 13 mars 2021 et dans huit villes de plusieurs États américains, le CDC a mené son étude auprès de 3.950 personnes travaillant dans le domaine de la santé ou en contact direct avec la population, et qui n'ont jamais été infectées. Durant cette période, 2.479 personnes ont été pleinement vaccinées avec le vaccin de Pfizer ou de Moderna, 477 n'ont reçu qu'une dose de l'un des deux, le restant n'a pas été vacciné. Toutes les semaines, le CDC a fait parvenir aux participants un kit de RT-PCRRT-PCR pour qu'ils se dépistent, peu importe leur statut symptomatique.

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    Quelles sont les différences entre les vaccins Moderna et Pfizer ?

    Les résultats de cette étude indiquent que les vaccins Pfizer ou Moderna protègent contre les formes graves de la maladie, comme cela a été démontré dans les essais cliniques, mais aussi contre les infections. Dans la population pleinement vaccinée, c'est-à-dire quinze jours après la deuxième dose, il y a eu 0,04 infection pour 1.000 personnes-jours. Dans la population partiellement vaccinée, c'est-à-dire quinze jours après la première dose, il y a eu 0,19 infection pour 1.000 personnes-jours. Enfin, dans la population non vaccinée, il y a eu 1,38 infection pour 1.000 personnes-jours.

    En d'autres termes, l'étude montre que les vaccins diminuent de 90 % le risque d'infection après deux doses, et de 80 % après une dose. Le risque d'infection est donc significativement plus faible, mais non nul. Une personne infectée peut donc encore être infectée par le coronavirus, mais ce risque est nettement moins important que pour une personne non vaccinée. À noter que cela ne concerne que les vaccins Pfizer et Moderna.

    Le coronavirus se transmet insidieusement dans la population, notamment par le biais de personnes asymptomatiques qui ne savent pas qu'elles sont infectées. Avec ces nouvelles données, la vaccinationvaccination est plus que jamais primordiale pour éviter l'apparition des formes graves chez les personnes à risque, et pour limiter la circulation du virusvirus alimenté par les formes asymptomatiques de la Covid-19.