Après un infarctus du myocarde, la consommation de vin rouge permettrait de faire chuter le taux de cholestérol, d'améliorer la fluidité sanguine et d'augmenter le taux d'antioxydants. Les détails de l'étude.

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    Taux de cholestérol, fluidité du sang, niveau d'antioxydants : trois paramètres améliorés par la consommation modérée de vin rouge, d'après une étude sur des personnes ayant été victimes d'infarctus du myocarde. © kiep/shutterstock.com

    Taux de cholestérol, fluidité du sang, niveau d'antioxydants : trois paramètres améliorés par la consommation modérée de vin rouge, d'après une étude sur des personnes ayant été victimes d'infarctus du myocarde. © kiep/shutterstock.com

    Une consommation modérée de vin rouge améliore la fluidité du sang, fait chuter le taux de cholestérol et augmente le niveau d'antioxydants chez des patients ayant été victimes d'un infarctus du myocarde, selon une étude menée à l'université de Bourgogne.

    « Sur une période de seulement deux semaines, on a réussi à modifier des paramètres très intéressants pour la santé des patients », a déclaré le professeur Norbert Latruffe, du laboratoire de biochimiebiochimie métabolique et nutritionnelle de Dijon, confirmant une information du Bien Public.

    « Aucun travail n'avait été fait sur des personnes post-opérées d'un infarctus du myocarde », a-t-il ajouté, précisant que les résultats de cette étude seraient prochainement publiés dans la revue scientifique Molecular Nutrition and Food Research.

    L'étude, portant sur une trentaine de patients volontaires ayant tous subi un infarctus du myocarde, a duré deux semaines et a été conduite en milieu hospitalier durant « la période de réadaptation cardiaque ».

    Le vin rouge, modérément, améliore certains paramètres de la santé suite à un infarctus du myocarde. © Herve Kerneis, Flickr CC by nc-nd 2.0

    Le vin rouge, modérément, améliore certains paramètres de la santé suite à un infarctus du myocarde. © Herve Kerneis, Flickr CC by nc-nd 2.0

    « À ta santé ! »

    Durant cette période, les patients ont été nourris avec un régime alimentaire « de type méditerranéen, à base d'huile d'olive, de fruits, de poissonpoisson et de légumes », a détaillé le professeur Latruffe. Les patients ont été divisés en deux groupes. Le premier a consommé un verre de vin rouge à chaque repas du midi et du soir, soit 250 ml/jour, tandis que l'autre, faisant office de groupe de contrôle, buvait de l'eau.

    « Les paramètres cliniques, physiologiques et sanguins ont été mesurés au premier jour de l'étude (J1) et au dernier jour (J 14) », indique-t-on à l'université de Bourgogne. « Les résultats montrent des effets très intéressants au niveau sanguin pour le groupe qui a consommé du vin rouge : une diminution du cholestérol total (-18 %), une augmentation du potentiel antioxydant et de la fluidité du sang », a expliqué M. Latruffe.

    Le chercheur a précisé que l'étude avait été menée avec un vin de Bourgogne de garde, riche en taninstanins et en antioxydants.