Déjà constatée en 2011 mais redevenue discrète, une maladie mystérieuse refait son apparition au Vietnam, où 19 personnes, surtout des enfants, ont déjà succombé. Pour le moment, personne ne peut préciser son origine. Mais l’hypothèse des pesticides est envisagée.

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    Le ministère de la Santé vietnamien en appelle à l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS)) et aux Centres de contrôle et de préventionprévention des maladies américains (CDC). Depuis un mois, le nombre de patients atteints d'une mystérieuse maladie de la peau remonte en flèche. Cette pathologie, précédemment recensée en avril et en décembre 2011, a déjà fait 19 victimes, principalement des enfants de moins de 10 ans, et a affecté plus de 170 personnes dans le district de Ba To (voir carte).

    Elle se manifeste par différents symptômes : éruptions cutanées de type ulcère sur les mains et les pieds, mais aussi de la fièvre, une perte d'appétit, des atteintes au foie (10 % des malades) et au niveau d'autres organes internes. Elle tue en causant une défaillance généralisée. Cependant, elle ne semble pas contagieuse, et le ministère de la Santé du Vietnam prétend que les traitements sont efficaces si elle est soignée suffisamment tôt. Pour l'heure, on ne connaît pas son origine.

    La province Quang Ngai, et plus précisément le district de Ba To, est la région la plus affectée par cette mystérieuse maladie de la peau. © Idé

    La province Quang Ngai, et plus précisément le district de Ba To, est la région la plus affectée par cette mystérieuse maladie de la peau. © Idé

    Une maladie mystérieuse causée par des herbicides ?

    Face à ces interrogations, les autorités locales et l'OMS ne cachent pas leur inquiétude. Thanh Long, ministre de la Santé du pays, s'interroge dans un article de la BBC : « Si ce n'est qu'une affection cutanée, pourquoi est-elle mortelle et touche-t-elle aussi les organes internes ? ».

    Le Vietnam a placé quatre groupes d'étude afin d'étudier l'environnement, des prélèvements sanguins et capillaires et les symptômes de la maladie elle-même. Pour l'instant, aucun résultat. Mais l'analyse de l'eau a révélé la présence d'une substance chimique anormale, qui se trouve actuellement en cours d'analyse. Or, cette nouvelle vaguevague de malades apparaît seulement quelque temps après la pulvérisation d'herbicidesherbicides dans les champs de manioc. Les pesticides auraient-ils pollué l'eau de la rivière ? Des résultats préliminaires sont espérés par le ministre de la Santé d'ici une semaine.