Une forme génétique de la maladie de Charcot, celle qui a emporté Stephen Hawking, a été détectée chez des enfants. La mutation d'un gène impliqué dans le métabolisme des lipides semble en cause.
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La sclérose latérale amyotrophiquesclérose latérale amyotrophique (SLASLA) ou maladie de Charcot est une maladie neurodégénérative des neurones moteursneurones moteurs. Elle peut apparaître à n'importe quel âge, chez l'adulte, mais son incidence augmente à partir de 40 ans. La maladie a emporté le scientifique Stephen Hawking à l'âge de 76 ans alors qu'il avait déclaré à l'âge de 21 ans. Un cas rarissime puisque 50 % des malades décèdent dans les trois ans après l'apparition des symptômes.
Des neuroscientifiques du National Institutes of Health de Bethesda dans le Maryland semblent avoir mis le doigt sur une forme encore plus rare de sclérose latérale amyotrophique causée par un dysfonctionnement du métabolisme des lipides d'origine génétique. Ils publient leurs résultats dans Nature Medicine.
Une forme atypique de la SLA chez les enfants
Cette forme atypique de la maladie de Charcot a été étudiée chez onze enfants qui présentaient des symptômes neurologiques inexplicables à partir de l'âge de 4 ans. Après l'analyse poussée de leur génomegénome, les scientifiques ont mis le doigt sur un gènegène appelé SPTLC1, dont quatre variantes ont été identifiées dans sept familles différentes. Ainsi muté, ce gène, qui code pour un morceau d'une enzymeenzyme appelée sérinesérine palmitoyltransferase, provoque une production anormale de sphingolipides.
« La SLA est une maladie paralysante et souvent mortelle qui affecte généralement les personnes d'âge moyen. Nous avons découvert qu'une forme génétique de la maladie peut également menacer les enfants. Nos résultats montrent pour la première fois que la SLA peut être causée par des changements dans la façon dont le corps métabolise les lipides », explique Carsten Bonnemann, le coauteur de ce travail de recherche dans un communiqué de presse.
Les origines de la maladie de Charcot sont multiples. Dans ce cas particulier, il semble que la mutation de SPTLC1 soit l'unique cause. Avec une technique d'ARNARN interférent, les scientifiques sont parvenus à dégrader l'allèleallèle muté de SPTLC1, laissant sa forme saine fonctionner seule. Les taux de sphingolipides sont retombés dans des valeurs normales lors de tests in vitroin vitro. « Notre but final est de transformer ces idées en traitements efficaces pour nos patients sans option thérapeutique », conclut le docteur Bonnemann.