Organisée dans toute l'Europe, la Semaine du cerveau célèbre notre organe le plus complexe et le plus mystérieux. C'est l'occasion de rencontres avec les chercheurs, mais aussi de retrouver nos actualités les plus étonnantes : où se trouve la conscience ? quelle tempête s'élève sous le crâne lors d'un coup de foudre ? comment piloter d'avion par la pensée ?
Durant toute cette semaine, le cerveau est à la fête. Chercheurs, institutions et collectivités locales organisent de multiples rendez-vous. Découvrez ceux qui se déroulent près de chez vous sur le site Semaine du cerveau 2018.
Vous pouvez aussi en profiter pour réviser les classiques avec les dossiers que Futura-Sciences a consacrés à ce sujet et vous promener parmi les actualités les plus insolites et les plus étonnantes que nous ayons repérées ces dernières années. La balade est instructive car la science du cerveau progresse vite !
Nos grands dossiers sur le cerveau
- Voyage dans le cerveau
- Les mystères du cerveau
- Tout savoir sur la méningite
- Rêver : le monde fascinant des rêves
Les découvertes les plus insolites
Le cerveau serait dix fois plus actif que ce que l'on pensait
En pleine Semaine du cerveau 2017, une équipe de neurophysiologistes lâchait une bombe dans ce domaine de recherche bouillonnant : les dendrites, ces prolongements du neurone que l'on assimilait à des fils électriques, participent sans doute au traitement de l'information. L'idée n'est pas nouvelle mais la preuve est faite et ces chercheurs ajoutent un fait nouveau : il y a aussi de l'analogique dans le travail cérébral.
Top 7 des technologies pour améliorer notre cerveau
Chercheur en neurosciences à l'Inserm, Michel Le Van Quyen s'intéresse à la modélisation du fonctionnement du cerveau et se passionne pour le « neurofeedback », qui permet de prendre conscience de son propre état cérébral. Pour Futura, il a sélectionné une liste de sept appareils innovants conçus pour améliorer un peu le travail de notre cerveau.
Le cerveau continue de se développer à l'âge adulte
Votre réseau social s'élargit avec le temps, c'est normal. Mais votre cerveau peut-il retenir tous ces nouveaux visages ? D'après une nouvelle recherche de l'université de Stanford, l'aire du cerveau qui sert à reconnaître les visages continue à s'étendre à l'âge adulte.
Cerveau : la conscience localisée par des scientifiques de Harvard
La conscience semble reposer sur trois régions clés : l'une située dans le tronc cérébral est reliée aux deux autres situées dans le cortex. Cette découverte réalisée grâce à l'étude de personnes dans le coma ou dans un état végétatif pourrait aider à trouver de nouveaux traitements pour ces patients.
Premier essai d’un drone piloté par la pensée
Dans le cadre du projet européen Brain Flight, un drone a volé alors qu'il était contrôlé par la pensée. Tekever, la société portugaise qui coordonne cette expérimentation, se dit convaincue que cette technologie pourrait un jour être utilisée par des pilotes d'avions commerciaux. À plus brève échéance, ce système pourrait aussi aider les personnes handicapées ou munies de prothèses.
Piloter un avion par la pensée devient une réalité
Un groupe de chercheurs allemands, travaillant pour le projet européen Brain Flight, affirme qu'il est possible de piloter par la pensée un avion. L'algorithme mis au point pour interpréter l'électroencéphalogramme a donné des résultats prometteurs lors de tests sur simulateurs de vol.
Sciences décalée : vaut-il mieux avoir un gros ou un petit cerveau ?
S'il y a des millions d'années, le fait d'avoir un gros cerveau pouvait conférer un avantage évolutif, aujourd'hui c'est la tendance inverse qui est observée : les mammifères à gros cerveau sont plus souvent menacés d'extinction. Une tendance qui concernerait surtout les petits mammifères.
Les 30 neurones qui peuvent calmer nos douleurs
Un modeste groupe de trente neurones constitue une sorte de centre de contrôle de la douleur dans notre cerveau : c'est ce que viennent de découvrir des chercheurs français. Une voie intéressante pour de futurs traitements contre des douleurs chroniques.
Demain, il sera possible d'améliorer votre mémoire
Au laboratoire, des chercheurs italiens ont stimulé les performances cognitives et la mémoire de souris grâce à la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS). L'Homme pourra-t-il lui aussi améliorer ses capacités intellectuelles par l'électrostimulation ?
Pas de repos pour le cerveau des femmes !
Les femmes parviennent souvent moins bien à se détendre complètement au point d'oublier tous les soucis du quotidien. Et pour cause, le cerveau féminin aurait une plus faible capacité à se reposer que celui des hommes. Une différence qui trouverait peut-être sa source dans le taux des hormones sexuelles.
Le cerveau des hommes amoureux rêve secrètement de paternité
L'amour ne donne pas que des ailes. Il procure aussi l'envie d'avoir un enfant. Une étude vient de montrer qu'à la vue d'un bébé, certaines régions du cerveau liées à la parentalité sont davantage activées chez les personnes récemment amoureuses que chez les célibataires. Et c'est plus flagrant chez les hommes que chez les femmes !
Coup de foudre… dans le cerveau
Le coup de foudre ne serait pas ressenti par notre cœur, mais par notre cerveau ! Les zones cérébrales sollicitées par amour ont pu être identifiées par IRM fonctionnelle et les mécanismes ressemblent à ceux provoqués par la cocaïne.
Sexe et argent : le cerveau différencie les plaisirs
Les différents plaisirs de la vie ne sont pas appréciés de la même manière par notre cerveau. En effet, le cortex cérébral différencie le plaisir associé au sexe ou à l'argent, en activant des régions distinctes.
Notre cerveau, multitâche, peut analyser plusieurs données à la fois !
D'après les recherches de scientifiques canadiens, le cerveau peut focaliser son attention sur plusieurs objets simultanément tout en filtrant les éléments perturbateurs. Jusque-là, plusieurs modèles théoriques étaient proposés, et on aurait enfin identifié le bon.
Human Brain Project : en 2023, le cerveau humain simulé sur ordinateur
Un projet, déjà bien entamé, devrait mener en une douzaine d'années à créer un modèle informatique du cerveau humain pour mieux en comprendre les secrets de fonctionnement.
La substance blanche du cerveau étudiée in vivo grâce à la tractographie La tractographie offre la possibilité d’étudier in vivo la substance blanche du cerveau, celle constituée d’axones myélinisés qui relient les régions de matière grise. Cette gaine de myéline, qui entoure les terminaisons nerveuses, permet à l’information d’être propagée plus rapidement. Sur cette image, les faisceaux pyramidaux apparaissent en bleu et les fibres transverses pontocérebelleuses sont colorées en rouge et vert. © CNRS Photothèque, CI-NAPS, GIP CYCERON
Synapse d'un neurone pyramidal La synapse correspond à la zone de connexion entre deux neurones. La communication va toujours dans le même sens : de l’élément présynaptique vers l’élément postsynaptique. En rouge est figuré un marqueur présynaptique tandis que le bleu révèle un marqueur postsynaptique de ce neurone pyramidal. © CNRS/IPMC
Reconstitution tridimensionnelle d'une boîte crânienne d’enfant Il s’agit d’une reconstitution tridimensionnelle d’une boîte crânienne d’un très jeune Homo erectus : l’enfant de Modjokerto, décédé à un an. Grâce à sa solidité, la boîte crânienne protège le cerveau de chocs extérieurs. Jusqu'à une certaine limite… © Jean-Jacques Hublin, CNRS Photothèque
Les cellules de Purkinje, des neurones du cervelet Les neurones seraient-ils verts ? Pas vraiment. Il s’agit en réalité de mettre en évidence, grâce à la GFP (la protéine fluorescente verte ou green fluorescent protein en anglais), le contrôle des séquences régulatrices de la protéine du prion bovin (agent pathogène), dans les cellules de Purkinje du cervelet de souris transgénique. Cette structure du cerveau, située en position antérieure, est responsable de l’équilibre. © Yannick Bailly, CNRS Photothèque
Épines dendritiques d'un neurone Des chercheurs ont étudié le rôle de la préséniline 1, une protéine dont la mutation est impliquée dans les formes génétiques de la maladie d'Alzheimer touchant des personnes relativement jeunes. Ils ont mesuré l'efficacité de la transmission de l'influx nerveux et compté le nombre d'épines dendritiques. Ces résultats suggèrent que la préséniline 1 aurait une action neurotoxique. Or, des études récentes montrent que, dans le cerveau des personnes âgées (atteintes ou non par la maladie d'Alzheimer), la préséniline 1 augmente. Ainsi, lors du vieillissement, elle serait responsable de l'atteinte des fonctions cognitives liées à la mémoire. © Alexandra Auffret, CNRS Photothèque
Neurones de l'hippocampe et leurs neurotransmetteurs Ces neurones de l’hippocampe (structure appartenant au système limbique), proviennent de souris et ont été mis en culture. En rouge ont été mis en évidence les canaux potassiques TREK-1, tandis qu’en vert on aperçoit les molécules de GABA, l’un des principaux neurotransmetteurs. © Fabrice Duprat, CNRS Photothèque
Le transport de l'information nerveuse : des dendrites à l'axone Ce cliché permet de comprendre pourquoi on parle de neurones pyramidaux. Les dendrites, ces prolongements qui forment des touffes au niveau basal, reçoivent l’information nerveuse, la transmettent au corps cellulaire (le disque noir) qui la fait suivre jusqu’à l’axone, ce long filament très peu ramifié, pour qu’il la transmette au neurone suivant. © CNRS Images
Cerveau d'une larve de mouche et ses corps pédonculés Ceci n’est pas un homard. Il s’agit d’un cliché pris dans le cerveau d'une larve de Drosophila melanogaster, la mouche du vinaigre. Les corps pédonculés, cette structure au centre de l’image, sont symétriques et se retrouvent dans chaque hémisphère cérébral. Ils sont impliqués dans la mémoire olfactive. © CNRS Images
Neurone exprimant la protéine hungtingtine Les neurones, comme toutes les cellules, synthétisent des protéines. Lorsque celles-ci sont défaillantes, elles causent la mort des neurones. C’est le cas des maladies d’Alzheimer, de Parkinson ou d’Huntington, par exemple. Cette dernière se manifeste par l’accumulation d’une protéine particulière, l’hungtingtine, qui va former des agrégats et détruire les neurones. Sur cette image, le neurone de souris est sain. © Sandrine Humbert, Fabrice Cordelières, CNRS Photothèque