Pour traiter les cancers, l'immunothérapie se présente comme une alternative à la chimiothérapie. Des chercheurs suédois ont testé la thérapie CAR-T cells, qui s’est révélée efficace pour attaquer des cellules tumorales ovariennes chez des souris. La recherche prometteuse devrait ouvrir la voie à un essai clinique.


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    L'immunothérapie anticancéreuse consiste à solliciter le système immunitaire pour combattre les tumeurs. Parmi les types d’immunothérapies possibles, la thérapie « CAR-T cells » consiste à extraire du sang d'un patient ses cellules immunitaires T et à les modifier par génie génétique en laboratoire. Le nouveau gène inséré attaque en particulier le récepteur antigénique chimériquechimérique (CAR) à la surface des cellules tumorales. Les lymphocyteslymphocytes visent alors les cellules cancéreuses, tels des missilesmissiles guidés.

    Jusqu'à présent, la thérapie n'était pas très efficace contre les tumeurstumeurs solidessolides. En effet, le faible taux d'oxygène qui entoure les tumeurs est défavorable à l'action des cellules T. Des chercheurs du Karolinska Institutet (Suède) ont voulu tester à nouveau la thérapie chez des souris, dans le cadre d'une recherche publiée dans The Journal for ImmunoTherapy of Cancer. Ils ont exposé plusieurs fois des cellules cancéreuses ovariennes à trois types de moléculesmolécules CAR, toutes modifiées pour attaquer la mésothéline, une protéineprotéine contenue dans de nombreuses tumeurs ovariennes.

    Illustration d'une cellule cancéreuse attaquée par plusieurs lymphocyte T. © royaltystockphoto, Adobe Photo
    Illustration d'une cellule cancéreuse attaquée par plusieurs lymphocyte T. © royaltystockphoto, Adobe Photo

    Et maintenant ?

    Par rapport au groupe témoin, les molécules CAR ont prolongé la duréedurée de vie de souris. Un type de molécules s'est révélé particulièrement efficace, plusieurs souris n'ayant plus aucune cellule tumorale. « Cela prouve que l'immunothérapie impliquant des cellules T CAR qui attaquent la protéine mésothéline est prometteuse pour le cancer de l'ovairecancer de l'ovaire », a déclaré le professeur Jonas Mattsson, coauteur de l'étude.

    « Avec un peu de chance, cette découverte ouvrira la voie à une étude cliniqueétude clinique, a-t-il ajouté. Notre objectif est de prévoir les conditions optimales pour produire des cellules CAR Tcellules CAR T capables d'infiltrer et d'attaquer la tumeur, et de survivre dans l'organisme des femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire ».