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    Le programme mis en place vise à étudier le comportement de prospection alimentaire de cette espèceespèce en fonction des conditions océanographiques. Pour cela, des éléphants de mer ont été équipés d'une nouvelle génération de balises Argos, balises embarquant également des capteurs de pressioncapteurs de pression, température, et salinité.

    Femelle éléphant de mer équipée d'une balise Argos et prête à partir en mer.© Franek2, Wikimedia commons, CC by-ca 3.0     
    Femelle éléphant de mer équipée d'une balise Argos et prête à partir en mer.© Franek2, Wikimedia commons, CC by-ca 3.0     

    Programme SEAOS : quand les éléphants de mer deviennent océanographes

    Une fois équipés des balises ArgosArgos développées par le Sea Mammal Research Unit, les éléphants de mer deviennent alors des auxiliaires précieux pour l'océanographie opérationnelle et permettent d'étudier avec des résolutionsrésolutions spatiales et temporelles jamais atteintes l'hydrologiehydrologie de l'océan Austral, océan qui demeure encore mal connu.

    Ce programme d'étude de l'écologieécologie des éléphants de mer austraux (programme SEAOS) en relation avec les conditions océanographiques a permis d'équiper 24 éléphants de mer (10 dans l'archipelarchipel des Kerguelen, 9 en Géorgie du Sud et 5 à l'île Macquarie) d'une nouvelle génération de balises Argos munies de capteurs de pression, température, et salinité.

    Cette étude, initiée par des biologistes marins, a attiré l'attention de plusieurs membres de la communauté océanographique française dont l'intérêt pour une information continue et de qualité sur l'océan Austral est vif. Le potentiel démontré par les éléphants de mer pour recueillir des mesures a ainsi engendré le soutien financier et logistique du Cnes (programme Tosca), de l'institut Polaire et du groupe Mission Mercator/Coriolis.

    Chacune de ces balises fournit quotidiennement et en temps quasi-réel deux profils de température et salinité à des profondeurs comprises entre 700 et 1.500 mètres dans une région où les informations hydrologiques manquent cruellement. Les données ainsi collectées ont été intégrées dans la base de donnéesbase de données Coriolis qui alimente Mercator en données in situ sur l'observation de l'océan.

    Christophe Guinet, docteur en océanologie, responsable du programme MEOP pour la France. © DR
    Christophe Guinet, docteur en océanologie, responsable du programme MEOP pour la France. © DR

    Le système Mercator

    Le système Mercator est, rappelons-le, basé sur une représentation mathématique (un modèle) de l'océan, contraint en permanence par des observations satellitaires (hauteur de la mer, température de surface) et des données in situ (mesures en mer de température et salinité) qui viennent « rectifier le tir » en temps réel.

    Actuellement, seul le prototype moyenne résolution de Mercator assimile des observations in situ. Dans la vie incrémentale du projet Mercator, l'année 2004 a vu l'assimilation des données in situ dans le prototype haute résolution (Atlantique Nord et Méditerranée) puis, en 2005, dans le prototype global haute résolution. C'est alors que les éléphants de mer ont rejoint l'équipe projet de Mercator !