Les cormophytes sont des organismes végétaux possédant à la fois une tige, des feuilles et des racines (ensemble appelé cormus). Ils s'opposent en cela aux thallophytes, les végétaux comportant un simple thalle (algues, champignons, lichens, mousses...). Les cormophytes, plus complexes que les thallophytes, regroupent certaines bryophytes (mousses), les ptéridophytes (fougères) et les spermatophytes (herbacées, fleurs, arbustes et arbres). Leur apparition a permis la conquête terrestre par les végétaux et la diversification végétale. Il existe ainsi une grande diversité de cormus, de différentes tailles, allant de un millimètre pour la lentille d'eau à 100 mètres pour le séquoia.
Anatomie des cormophytes
Les cormophytes possèdent plusieurs types de cellules spécialisées :
- épiderme : tissus externes qui protègent la plante ;
- tissus de soutien périphérique (collenchyme pour la cellulose, sclérenchyme pour la lignine) ;
- tissus assurant les fonctions du métabolisme primaire (parenchyme) ;
- tissus de conduction (phloème et xylème) : centre des tiges, racines, nervures des feuilles.
Cette organisation permet aux plantes de s'adapter aux contraintes du milieu terrestre. L'immobilité lui impose par exemple de puiser l'eau là où elle se trouve, l'obligeant à déployer des racines. L'épiderme la protège du déssèchement. Les tissus de soutien lui assurent une tenue pour grandir en hauteur et mieux capter le soleil tandis que la tige véhicule les éléments nutritifs.
Certains cormophytes, comme les bryophytes, ne possèdent toutefois pas vraiment de système vasculaire ni de racines mais des rhizoïdes, des filaments servant d'ancrage à la plante.
Reproduction des cormophytes
Les cormophytes se reproduisent soit par reproduction sexuée (fécondation et méiose), soit par reproduction asexuée (multiplication végétative). Ils ont acquis, lors de l'adaptation, des organes reproducteurs complexes (cônes, étamines...) et des cellules reproductrices (spores et gamètes) dotées d'une enveloppe pluricellulaire, offrant une résistance accrue. Les spores et le pollen disséminés par le vent sont, par exemple, protégés du dessèchement par une épaisse paroi imprégnée de sporopollénine.