La Planète va franchir le seuil critique de réchauffement climatique d'ici 2033, selon les calculs d'une Intelligence Artificielle. Mais ces « neurones artificiels », considérés comme plus performants que les modèles climatiques, vont encore plus loin dans la gravité de leurs prévisions.
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Alors que nous nous trouvons déjà à +1,2 °C de réchauffement par rapport aux niveaux préindustriels, une IA (intelligence artificielleintelligence artificielle) prévoit que le seuil des +1,5 °C soit atteint d'ici 10 ans, et même +2 °C d'ici 2050 ! Et cela, malgré des efforts importants concernant la réduction des gaz à effet de serre, selon les résultats d'une étude publiée dans PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).
Trois scénarios et aucun de rassurant
Cette IA utilise un « réseau de neurones artificielsréseau de neurones artificiels », un système informatique qui s'inspire des neurones biologiques et qui a été adapté à la prévision du climat. Les calculs de ce programme ont alors donné lieu à trois scénarios, du plus rassurant au plus inquiétant. Sauf, qu'aucun n'est finalement rassurant : les trois scénarios concluent tous que la barre des +1,5 °C sera dépassée entre 2033 et 2035.
Rappelons qu'en 2015, lors de l'Accord de Paris, 193 États s'étaient accordé pour ne pas dépasser les +2 °C de réchauffement, et faire tout leur possible pour limiter la hausse des températures à +1,5 °C. Pourquoi ce seuil ? Parce que les scientifiques estiment qu'atteindre la barre des 1,5 °C conduira à démultiplier les risques de catastrophes telles que les sécheresses, canicules, feux de forêts, inondations. Et cela, avec toutes les conséquences que ces phénomènes peuvent entraîner sur l'agricultureagriculture, l'accès à l'eau, les conflits et migrations de populations. En d'autres termes, l'Intelligence Artificielle prévoit un scénario catastrophe dès les années 2030.
Si les résultats de l'AI paraissent très alarmistes, ceux des scientifiques ne le sont pas forcément moins : dans son dernier rapport, le Giec prévoit un réchauffement climatique compris entre +1,6 et +1,9 °C d'ici 2040, ou possiblement avant. En 2022, l'ONU a de son côté estimé qu'il y avait « une chance sur deux » que les +1,5 °C soient atteints... dès 2026 !
Un second seuil critique franchi entre 2050 et 2065
Et pour la suite, l'IA prévoit qu'il y a 80 % de chances que le seuil catastrophique des +2 °C de réchauffement climatiqueréchauffement climatique soit atteint ou dépassé avant 2065, même si l'Humanité toute entière atteint la neutralité carboneneutralité carbone. Et si les émissionsémissions de gaz à effet de serre sont toujours aussi élevées qu'actuellement, alors ce seuil sera atteint en 2050. Des conclusions qui vont aussi dans le même sens que celles du GiecGiec, qui prévoit une hausse à +2 °C entre 2040 et 2060.
Les scientifiques qui ont participé à l'étude précisent que les résultats de l'IA sont bien plus fiables que ceux des modèles climatiquesmodèles climatiques utilisés par les climatologuesclimatologues, car elle prend en compte plus d'éléments et est capable d'apprendre. L'objectif de la publication du rapport n'est pas de décourager les efforts, mais bien au contraire, d'inciter à mettre en applicationapplication toutes les mesures possibles pour retarder le franchissement de ces seuils.
