Depuis 2010, les scientifiques observent une augmentation de l’activité orageuse sur les reliefs alpins, avec notamment un doublement du nombre d’éclairs. Une évolution qui serait liée à l’augmentation des températures dans cette région montagneuse.


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    Les orages en montagne peuvent être particulièrement violents, et il n'est pas rare que la foudre frappe dans ces zones d’altitude. Mais, depuis 40 ans, les chercheurs notent un doublement du nombre d'éclairs.

    Cette hausse de l'activité orageuse sur les reliefs alpins ne serait que le résultat de la crise climatique que nous subissons actuellement, et qui fait augmenter le nombre d'événements climatiques extrêmes sur l'ensemble du globe. Mais la façon dont l'activité orageuse, et plus particulièrement la production d’éclairs, est affectée localement par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique restait mal comprise. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Climate Dynamics s'est donc penchée sur la question.

    La foudre frappe deux fois plus qu'avant dans les Alpes. © Lukas Lehner
    La foudre frappe deux fois plus qu'avant dans les Alpes. © Lukas Lehner

    Une activité orageuse plus intense qui démarre plus tôt dans la saison

    Les chercheurs ont reconstruit avec précision l'activité de la foudrefoudre pour la région des Alpes de l'est et pour la période de 1980 à 2019. Les données proviennent du système de détection des éclairs nommé Aldis et d'analyses atmosphériques (ERA5).

    Bien que les zones montagneuses, par leur topographie, favorisent la formation d'orages, les résultats de l'étude montrent une augmentation de cette activité depuis 2010 par rapport aux années 1980 et révèlent une bonne corrélation avec l'augmentation des températures enregistrées dans la région. La saisonsaison des orages dans les Alpes démarre ainsi un mois plus tôt que précédemment et se développe avec plus d'intensité.

    Il y aurait deux fois plus d'éclairs qu'auparavant, avec une activité particulièrement intense dans l'après-midi et en soirée. Un changement qui n'est pas observé dans les plaines bordant la chaîne alpine. Ce phénomène serait lié au réchauffement climatique, qui semble plus affecter cette région que le reste de l'Europe.