La ville d'Auckland a subi des inondations historiques après des pluies diluviennes survenues entre vendredi et samedi. Le point sur les causes qui ont conduit à un record absolu de précipitations dans une zone habituellement agréable en janvier.
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Une partie de la ville d'Auckland a été dévastée par des inondations historiques dans la nuit du 27 janvier dernier. Pas moins de 241 millimètres de pluie sont tombés en 24 heures, un cumul qui bat de très loin le précédent record de précipitations avec 161,8 mm. Plusieurs personnes sont décédées, 350 personnes sont dans l'incapacité d'occuper leur domicile et même l'aéroport a été complètement inondé.
La ville a reçu l'équivalent de plus de huit fois du volumevolume d'eau qu'elle reçoit habituellement en janvier et cela représente déjà 40 % des précipitations annuelles alors que nous ne sommes qu'au début de l'année.
Des rivières atmosphériques de plus en plus chargées d'humidité
Tout comme la Californie fin décembre, la Nouvelle-Zélande a été balayée par une rivière atmosphérique : une bande d'humidité qui prend sa source dans les Tropiques et voyage ensuite à travers l'océan. Une fois que cette « rivière du ciel » touche les côtes, elle déverse des torrentstorrents de précipitations.
Ce phénomène naturel n'a rien de nouveau et fait partie du cycle du climat. Cependant, l'intensité des rivières atmosphériques semble s'intensifier dans plusieurs régions du monde. La force de ce phénomène météométéo a probablement été décuplée par le réchauffement des mers et des océans : plus ces massesmasses d'eau se réchauffent, plus il y a d'évaporation, et donc de vapeur d'eau dans l'atmosphèreatmosphère.
Autre paramètre qui a contribué à la catastrophe, la vitessevitesse de déplacement de cette rivière atmosphérique. Un large anticycloneanticyclone présent à proximité a freiné son avancement : en plus d'être très intenses, les pluies ont eu beaucoup plus de temps pour tomber. Le passage d'une nouvelle rivière atmosphérique est prévu ce mardi.