Entré en éruption samedi au Chili, le Puyehue émet un joli panache vers l’est et gêne le trafic aérien de plusieurs pays, particulièrement en Argentine.

au sommaire


    • Admirez les volcans au fil de notre galerie photo

    Il n'y a pas que les volcans islandais pour ennuyer les avions. Après l'Eyjafjöll et le Grimsvötn, voici le Puyehue. Celui-ci se trouve dans la cordillère des Andes, au sud du Chili, vers 40° de latitude sud. Samedi 4 juin, il est entré en éruption après un demi-siècle d'inactivité dans cette région. Un autre volcan, le Cordón Caulle, a en effet fait parler de lui en mai 1960.

    Le 6 juin à 11 h (heure française), le satellite de surveillance de l'environnement GOES-11 photographie sur l'horizon un nuage en forme de L : c'est le panache du volcan Puyehue. © Nasa/<em>NOAA GOES Project</em>/Dennis Chesters

    Le 6 juin à 11 h (heure française), le satellite de surveillance de l'environnement GOES-11 photographie sur l'horizon un nuage en forme de L : c'est le panache du volcan Puyehue. © Nasa/NOAA GOES Project/Dennis Chesters

    Plusieurs semaines d'activité

    L'éruption est « modérée » d'après les autorités chiliennes mais le volcan crache tout de même de grosses quantités de cendres montées très haut en altitude, jusqu'à une dizaine de kilomètres du sol, comme l'ont constaté trois satellites de la NasaNasa.

    Les vents ont ensuite envoyé ce panache vers l'est, c'est-à-dire vers le reste du continent sud-américain et en premier lieu l'Argentine.

    Le même 6 juin, à 16 h 45, un autre satellite GOES (le numéro 13) passe à la verticale du volcan. Le nord est en haut, l'océan Pacifique à gauche et l'Atlantique à droite. Le panache, bien dense, s'élève en s'éloignant vers le nord-est, jusqu'à une dizaine de kilomètres d'altitude, et est ensuite emporté vers l'est. Il passe au-dessus de l'Argentine et traverse ainsi tout le continent sud-américain, large ici d'à peine plus de 1.000 kilomètres. Buenos Aires est plus au nord, sous le massif nuageux. © Nasa/<em>NOAA GOES Project</em>/Dennis Chesters

    Le même 6 juin, à 16 h 45, un autre satellite GOES (le numéro 13) passe à la verticale du volcan. Le nord est en haut, l'océan Pacifique à gauche et l'Atlantique à droite. Le panache, bien dense, s'élève en s'éloignant vers le nord-est, jusqu'à une dizaine de kilomètres d'altitude, et est ensuite emporté vers l'est. Il passe au-dessus de l'Argentine et traverse ainsi tout le continent sud-américain, large ici d'à peine plus de 1.000 kilomètres. Buenos Aires est plus au nord, sous le massif nuageux. © Nasa/NOAA GOES Project/Dennis Chesters

    Comme en Europe quand un volcan islandais se réveille, les autorités argentines ont dû interrompre pendant quelque temps tout trafic sur les deux aéroports de Buenos Aires, la capitale. Le Chili a annulé lui aussi plusieurs avions au départ ou à l'arrivée de l'aéroport de Santiago, 900 kilomètres au nord du volcan.

    Les vols ont repris partout mais le nuagenuage a atteint le Brésil et l'Uruguay, tandis que les volcanologuesvolcanologues estiment que l'éruption pourrait se poursuivre plusieurs semaines.