Dans les prochaines années, la production de viande mondiale pourrait augmenter de 40 millions de tonnes par an, pointe un récent rapport. Et l'on connaît l'importance des émissions de gaz à effet de serre qu'elle représente. L'environnement risque de souffrir plus encore si des solutions alternatives ne sont pas rapidement appliquées.
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L'industrie d'élevage animal représente une part importante des émissionsémissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la part de production de viande dans le monde pourrait encore augmenter de 13 % entre 2019 et 2029, pour une production totale de 366 millions de tonnes de viande, estiment des ONG.
D'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAOFAO), 45 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la production et à la transformation des aliments. En 2013, l'élevage de bétail était responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, toujours selon la FAO.
Un secteur lucratif
Ces données sont répertoriées dans le Meat Atlas, un rapport réalisé par l'ONG Friends of Earth Europe et la Fondation Heinrich Böll Stiftung (Cologne, Allemagne). On y apprend également que plus de 2.500 banques d'investissement, banques privées et fonds de pension du monde entier ont investi un total de 478 milliards de dollars (soit environ 405 milliards d'euros) dans les entreprises mondiales du secteur de la viande et des produits laitiers entre 2015 et 2020.
Selon le rapport, la production de viande pourrait encore augmenter et passer à une production totale de 366 millions de tonnes de viande d'ici 2029, soit un an avant l'année cible pour les objectifs de développement durable. Une poignée de pays monopolise 60 % de ce marché : le Brésil, la Chine, les États-Unis et les membres de l'Union européenne, pointe également le rapport.
Pour une alimentation durable
Pour stopper ce rythme de production, la solution est sans équivoque pour les auteurs du rapport : « Les pays développés devront réduire de moitié leur consommation de viande pour protéger la biodiversité et le climat ».
« Parce que beaucoup de gens croient déjà que le climat est une raison de manger moins de viande de bœuf et de porc, les gouvernements ont suffisamment de soutien public pour réduire la consommation de viande », estiment ces derniers.
Parmi les solutions évoquées par les ONG pour réduire les proportions de produits animaux dans nos assiettes, le succès croissant des viandes in vitro. « Les alternatives végétaliennes et végétariennesvégétariennes à la viande gagnent rapidement en popularité - ce qui les rend plus savoureuses pour les grandes entreprises aussi. La concurrence risque de s'intensifier autour de la viande in vitro : les start-upstart-up développant des produits cultivés en laboratoire fleurissent un peu partout », souligne l'enquête.