Lorsque vous imaginez New York, vous imaginez peut-être des gratte-ciel à perte de vue. Pourtant à New York, nous apprennent aujourd’hui des chercheurs, il y a aussi de la verdure. Plus qu’on l’imagine, même. Une verdure, parfois diffuse, mais qui se montre capable d’absorber, dans ses bons jours, l’équivalent de l’ensemble des émissions de dioxyde de carbone (CO2) du secteur des transports de la ville !


au sommaire


    Plus de 70 % des émissionsémissions de dioxyde de carbone (CO2) anthropiques viennent des zones urbaines. La ville de New York, par exemple, est le premier émetteur des États-Unis. Le troisième du monde ! Alors que les taux moyens de CO2 dans l'atmosphère flirtent avec les 420 parties par millions (ppmppm), il n'est pas rare qu'ils atteignent les 460 ppm dans la ville qui ne dort jamais. C'est pourquoi des chercheurs de la Columbia Climate School (États-Unis) ont voulu en apprendre plus sur la manière dont les arbres, et plus généralement toutes les plantes, pourraient jouer un rôle dans la réduction de l'empreinte carbone des villes du monde.

    Voir aussi

    Comment les émissions de CO2 de nos villes ont évolué en plus de 40 ans

    Alors que les études précédentes se focalisaient sur les plus vastes étendues vertes des zones urbaines, la nouvelle cartographie de la végétation de New York proposée ici va jusqu'à s'intéresser aux arbres dans les rues, aux jardins individuels ou aux terrains vagues envahis par la verdure. Ce sont en effet les deux tiers de plus de 2 000 mètres carrés de la ville qui a été quadrillée en sections de 15 centimètres de côté. Pour le tiers restant, dans la périphérie, les chercheurs ont opté pour des sections de 30 mètres de côté.

    Plus de verdure, mais pas n’importe laquelle

    Ils montrent ainsi que la canopée des arbres couvre environ 22 % de la superficie de New York et que les graminéesgraminées, elles, en couvrent quelque 12 %. « Il y a beaucoup plus de verdure à New York que nous le pensions », commente Dandan Wei, chercheur, dans un communiqué de la Columbia Climate School.

    Plus intéressant encore, en étudiant les flux de CO2 au-dessus de la ville, les chercheurs sont parvenus à estimer que pendant de nombreux jours d'été - durant la période de croissance de la végétation -, le carbone absorbé par la verdure de la ville de New York équivaut à pas moins de 40 % de ses émissions totales ! L'équivalent des émissions de CO2 du secteur des transports...

    Le fait que la ville de New York développe des programmes de végétalisation semble donc plus que positif. Le chêne rustique est, par exemple, couramment choisi pour revégétaliser les villes de la région. Parce que sa croissance est rapide et qu'il absorbe de fait beaucoup de CO2 en peu de temps. Mais des études montrent qu'il dégage aussi une bonne quantité d'isoprèneisoprène, un composé volatil qui réagit avec les émissions des véhicules pour créer de l'ozoneozone polluant. Une preuve de plus que pour être pleinement efficaces, les choix en la matièrematière devront être éclairés par la science.